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Par abécé le 16 Mai 2020 à 06:46
Thème de ce mois :
La tortue :
« La tortue qui se promène de vers en vers
S’arrête quelque fois pour goûter à une lettre ou à un mot.
Je l’ai même déjà vue sauter dans un étang appelé dictionnaire.
Elle mettait la pagaille partout où elle passait.
Cette tortue, c’est la mienne.
Et je me dis que si elle mange tous ces mots
Un jour elle parlera. »
Frédérik B. Gendron (11 – 12 ans)
Tiré de : « Les plus beaux poèmes des enfants du Québec »
Glisser vous dans la tête de l’enfant qui a écrit ce poème,
puis revenez dans la vôtre quand vous aviez son âge et écrivez votre poème.Sur ma lancée, j'en ai écris trois :
Chef d’orchestre :
La mésange qui chante notes sur notes
Se tait parfois pour entendre son écho
Elle sautille de branche en branche
Pour déchiffrer une partition
Ignorant gammes et solfège
Elle mélange les clés à chaque portée
Fredonnant sa propre symphonie
Dame mésange me tient compagnie
J’espère qu’avec sa nichée
Elle composera un orchestre
Dont elle sera le chef.
Coucou, coucou, coucou :
Le coucou qui crie à tort et à travers
N’a pas beaucoup de vocabulaire
En son chêne Sieur Hibou compulse sa grammaire
Tandis que sur ma pelouse danse un lézard vert
Un poème à écrire, valse mon imaginaire
Ma plume vole à raz-de-terre
Ma petite tête pédale à l’envers
En ribambelle s’enchaînent mes vers
Le coucou ne veut plus se taire
Le Hibou grogne dans sa barbe de grand-père
En cadence, sur l’arbre, frappe un pic-vert
Dessin enchanté :
Sur une feuille blanche
J’ai dessiné une branche
Où s’est posée une mésange
La mésange s’est mise à chanter
J’ai fermé les yeux pour l’écouter
Aussitôt l’oiseau s’est envolé
Mon dessin s’est effacé
Sur la feuille blanche
J’ai dessiné une autre branche
Pour que revienne la mésange
ABC
Autres participants :
Thème de juin à publier sur vos blogs le samedi 13 juin :
Avant de se quitter pour la période estivale, parlez-nous de votre chemin d’écriture de cette année…
ABC
16 commentaires -
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Par abécé le 11 Avril 2020 à 05:13
- Tous les fauteuils étaient vides (sur l’air de la chanson de Bécaud « Nathalie » …
- Ton ciboulot est rayé ou quoi ? Il y a déjà eu la place rouge, la boîte de pizza, et tu oses en remettre une couche !
- Mais non attends un peu, j’ai juste eu l’idée de mettre quelques fauteuils en mon nid, pour que les oiseaux de passage puissent venir s’y reposer, plume et papier à la main, afin de sortir d’un isolement imposé et de laisser parler leur imaginaire.Je vois chacun s’approcher, les prévoyants avec un coussin pour le confort, les bohèmes en chantonnant, les têtes en l’air sans outil, les timides avec hésitation pour ne pas déranger…
- Déranger qui ? Il n’y a personne.
- Sois patient, attends, ils vont arriver. Il suffit que l’une ou l’un s’installe pour attirer les autres. D’ailleurs…
- D’ailleurs quoi ?
- Chut, regarde, elle a ouvert sa porte, elle est sur son balcon, elle observe, son esprit a déjà choisi une place ni trop ensoleillée ni trop à l’ombre, ses méninges galopent, elle se voit là, dans un fauteuil, elle n’est plus chez elle, elle est avec nous, elle écrit. Youpi, je l’aurais parié !
- Parié quoi ?
- Que cela allait fonctionner. Je vois les autres qui arrivent, sourire aux lèvres, les mots au bout de la langue, pourtant ils se taisent, ils prennent place, chacun à sa convenance, ils se regardent sans se voir, mais moi, je sens leur présence.
- Tu as bien de la chance, je me sens toujours aussi seul.
- Concentre-toi, fais comme moi, ferme les yeux et imagine.
- Te voilà encore partie dans ta bulle, je te laisse à tes élucubrations.
- Tu as tort, tu vas le regretter.
- Qu’y a-t-il à regretter, sois réaliste rien n’a changé.
- Mais regarde, lis tous ces textes qui s’inscrivent au creux du Nid des Mots, au gré de nos participations, à la force de nos passions. Tous les fauteuils se sont remplis, pas forcément ensemble, pas forcément au jour dit, mais obligatoirement dans l’esprit qui nous unit.
- Et alors ???
- Alors, je souris et je leur dis à tous merci !ABC
Autres participants :
Prochain thème à publier chez vous le samedi 16 mai :
La tortue :
« La tortue qui se promène de vers en vers
S’arrête quelque fois pour goûter à une lettre ou à un mot.
Je l’ai même déjà vue sauter dans un étang appelé dictionnaire.
Elle mettait la pagaille partout où elle passait.
Cette tortue, c’est la mienne.
Et je me dis que si elle mange tous ces mots
Un jour elle parlera. »
Frédérik B. Gendron (11 – 12 ans)
Tiré de : « Les plus beaux poèmes des enfants du Québec »
Glisser vous dans la tête de l’enfant qui a écrit ce poème, puis revenez dans la vôtre quand vous aviez son âge et écrivez votre poème.ABC
17 commentaires -
Par abécé le 21 Mars 2020 à 05:25
Thème : Le printemps arrive, l'hiver n'a pas dit son dernier mot, mais le printemps n'a pas de frontière.
- Une frontière, mais pourquoi faire ? s’interroge innocemment le printemps qui ne connaît que l’air du temps.
- Mon dernier mot, grogne l’hiver qui aimerait murmurer son premier.
- Me voilà maître de la pluie et du beau temps, se rengorge le vent.
- Rira bien qui rira le dernier, prophétise l’été.
- Quel charivari, soupire l’automne en soufflant sur les braises.
Le vent, le temps, les saisons, chacun perd un peu la raison. La roue tourne, la terre perd la boule, personne ne croit plus aux dictons. Autrefois mon grand-père avait toujours la solution, il disait :
- Fleur de janvier ne va pas au panier.
- Février trop doux promet printemps en courroux.
- Neige de mars ne vaut pas fiente de renard.
- Le mois d'avril est cousu de mauvais fil.
- Pour chaque hirondelle vient son mois de mai.
- Soleil de juin luit de grand matin.
- Si juillet est beau, fais rebattre tes tonneaux.
- Jamais d'août la sécheresse n'amena la richesse.
- Septembre se nomme le mai de l'automne.
- Octobre emmitouflé annonce décembre ensoleillé.
- Si en novembre il tonne, l'année sera bonne.
- Décembre ensoleillé, été mouillé.
Ainsi allait le temps, ainsi s’enchaînaient mois et saisons, ainsi se baladait le vent.
Aujourd’hui, tout change.
- Depuis janvier bien installé, je commence à fatiguer se désole le printemps.
- Me laisseras-tu enfin m’exprimer ? S’impatiente l’hiver
- Voyez comme j’ai du coffre, s’enorgueillit le vent.
- Incendier ou inonder, je n’ai plus que les mauvais rôles, se lamente l’été.
- Voyons, voyons restons raisonnable, implore l’automne.
Dans tout cela, entendez-vous la voix de l’homme ?ABC
Autres participants :
Prochain thème à publier chez vous le samedi 11 avril
Regardez bien cette photo et racontez :
(photo prise à Evian en août 2009)
ABC
17 commentaires -
Par abécé le 15 Février 2020 à 05:43
L’arbre de lucioles :
Il est rêve de bonheur
comme un livre d'images
sous les paupières fermées
des enfants de la rue
Il est vague de douceur
comme un tendre vagabond
d'une nuit étoilée
s'écoulant lentement
Il est écharpe de notes
comme une berceuse nocturne
d'une symphonie bleue
apaisant la terre endormie
Il est arbre confident
comme un coffre à bijoux
au pied duquel repose
notre jardin secret
Il est silhouette symbolique
comme un tronc généreux
sur lequel se greffent
les radicelles de notre héritage
Ce soir il s’envole
comme un doux compagnon
trop vite évanoui...
C’était ton arbre
c’était le mien
riche de nos songes
notre hiver l’a dépouillé
d’un ultime souvenir
à la tombée de nos jours
d’heure en heure
sa lumière décline…
ABCAutres participants :
Prochain thème à publier chez vous le samedi 21 mars :
"Le printemps arrive
l'hiver n'a pas dit son dernier mot
mais le printemps n'a pas de frontière"
(n'oubliez pas de m'indiquer avant le 20 mars si vous participez)
18 commentaires
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