au Cabardouche :

Et aux croqueurs de mots

Un petit clin d'œil à Martine et aux croqueurs de mots

Je lis, chez toi Martine, la quatrième participation à ton thème chez les croqueurs, et ouf, j'apprécie que Lisa sorte du cadre et que Tempérance et elle puissent sympathiser...
Tempérance est venue danser au Louvre appréciant le sourire gracieux de Lisa. L'une et l'autre sont les reflets de deux époques si différentes.
Tempérance fredonne : je danse d'un pied sur l'autre, je vole et tourbillonne au rythme de mes envies, et comme j'apprécie que tu souris !
Lisa murmure : merci pour ce tourbillon qui m'étonne et me divertit. Depuis si longtemps je souris à tous et à personne, qu'il est bon de sourire au don de ta chorégraphie !

Elles sont restées ensemble tout un mardi, jour de fermeture à la foule et à l’anonymat des portables qui cliquent et cliquent encore et toujours. Elles ont parlé de leurs soucis, de leurs envies, et puis elles sont retournées chacune à leur posture.
Toutes les deux : Comme ce fut bon de faire connaissance en cette parenthèse récréative. Merci Martine de l'avoir provoquée !

ABC

En à Laura et aux croqueurs de mots
avec un petit retard

Le carnaval de Dunkerque s'appelle "la bande", j'y ai participé il y a bien longtemps :

Cité corsaire
Sidérurgie
Labeur des hommes

Coup de vent
Coup de mer
En sirène de brume

Ton sable fin
Ta jetée
Tes cornets d’amour

Nos sorties à vélo
Nos visites au port
L’ivresse à bord

La pêche aux maquereaux
Le galop des chevaux
Les chars à voile

Les copains d’ici
Surtout d’ailleurs
En partage et en fêtes

« On dit que Dunkerque est mort
C’est pas vrai
C’est pas vrai »
La bande se déchaine

Si près
Si loin
Je te salue
Ville, port, plage
D’une joyeuse jeunesse
Marquée en chœur
Au fond de mon cœur

ABC

(texte écrit pour le Nid des Mots en 2013)

à Colette

Hier, demain, j'étais petite,
aujourd'hui j'ai quelques rides,
l'an prochain j'en aurai encore plus,
mais tant que mon cœur bat,
lui seul connait mon âge,
il le conjugue sans cesse
avec celui de mes artères.

ABC

juste un à Jeanne Fadosi pour son thème avec un ancien texte que je rediffuse :

À chaque printemps revient le coucou, je sais alors qu’une année s’est écoulée.

Depuis longtemps, j’ai perdu la notion du temps, hier, ce soir, demain quelle importance puisque j’attends…….
Ils ont dit qu’il n’y avait plus d’espoir, que j’avais perdu la mémoire, dois-je les croire ?
Depuis quatre-vingts ans, chaque seconde me fait vieillir. L’horloge vient de s’accélérer, je le lis dans les yeux des enfants, des arrière-petits-enfants et dans ceux de leurs parents…..
Je dois leur dire « au revoir », mais préfère susurrer un « bonsoir » gardant le secret espoir de rester pour toujours une radicelle de leurs racines, ou une minuscule étoile parmi les étoiles dans un chemin d’éternité car nous sommes tous liés. Je les ai tant aimés rien ne pourra nous séparer…….

À chaque printemps revient le coucou, je sais alors qu’une année s’est écoulée.

Coucou, tu es ma clepsydre à moi, une goutte, ton chant, un printemps, un an, peu importe la fuite du temps………….

Le jeune enfant compte en « dodo », un grand « dodo » clôt une journée….
L’enfant calcule d’anniversaire en anniversaire ou bien en années scolaires……
Le commerçant attend le repos hebdomadaire, le salarié compte en mensualités……
Le chronomètre de l’athlète décompose les secondes……
Chacun a sa goutte d’eau pour rythmer son tempo……………..

Coucou, j’aime ton chant, une goutte, un printemps, un an, jusqu’à quand ?

ABC