-
Pour la photo de la semaine de Patricia :
épandages sans les odeurs
campagne aseptisée
juste pour la photo de la semaine !
ABC
19 commentaires -
Son idée fixe
trouver un thème pour la semaine -
sujet du jour
***
Son obsession
ce qu'en pense les uns les autres -
les canards cancanent
***
Chasse à la poussière
son robot travaille sans cesse -
je souffle dessus
***
Mots et dyslexie
dictionnaire à portée de main
traquer les fautes d'orthographe
qui la nargue -
Idée fixe et challenge
ABC
13 commentaires -
Fanfan tient la barre du navire et pour finir sa quinzaine nous demande de mettre Victor Hugo à l'honneur
J'ai choisi le dernier paragraphe des Pauves gens,
"...............................
L’homme prit un air grave, et, jetant dans un coin
Son bonnet de forçat mouillé par la tempête :
« Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête,
Nous avions cinq enfants, cela va faire sept.
Déjà , dans la saison mauvaise, on se passait
De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ?
Bah ! tant pis ! ce n’est pas ma faute. C’est l’affaire
Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.
Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?
C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.
Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez.
Femme, va les chercher. S’ils se sont réveillés,
Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte.
C’est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ;
Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous,
Cela nous grimpera le soir sur les genoux.
Ils vivront, ils seront frère et sœur des cinq autres.
Quand il verra qu’il faut nourrir avec les nôtres
Cette petite fille et ce petit garçon,
Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson.
Moi, je boirai de l’eau, je ferai double tâche,
C’est dit. Va les chercher. Mais qu’as-tu ? Ça te fâche ?
D’ordinaire, tu cours plus vite que cela.- Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà ! »
Victor Hugo, La Légende des siècles, 1859.
19 commentaires -
Fanfan tient la barre du navire et pense que nous pouvons sans impunité parodier Corneille,
en complétant les trous béants qu'elle a osé creuser dans la tirade de Don Diègue
Ô sujet ! Ô désespoir ! Ô consigne ennemie !
N’ai-je donc tant écrit que pour cette mascarade ?
Et ne suis-je entrée dans les travaux de la quinzaine
Que pour souffrir en un jour pareil tant de clownerie ?
Mon bras, qu’avec sa main experte toutes mes feuilles blanches admire,
Mon art qui tant de fois a franchi cette corvée
Tant de fois affermi le navire de son humour
Trahit donc ma plume, et ne fait rien pour moi ?
Ô tendre souvenir de ma réputation passée !
Écrits de tant de jours en un jour gommés !
Nouvelle imposture, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d’où tombe mon orgueil !
Faut-il de votre indifférence voir triompher le charabia,
Et griffonner sans vengeance, ou vivre dans la déchéance ?
Fanfan, sois de mon avenir à présent juge :
Ce haut rang n’admet point une femme. sans compassion
Et ton jaloux clin d’œil, par cette quinzaine insigne,
Malgré le choix du thème, m’en a su rendre mesquine.
Et toi, de mes exploits misérable instrument,
Mais d’un mot tout de lettres inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette consigne
M’as servi d’escabeau, et non pas de trône,
Va, quitte désormais le navire des croqueurs,
Passe, pour me soulager, en de tout autres mains.ABC
18 commentaires