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Les Pauvres Gens :
Fanfan tient la barre du navire et pour finir sa quinzaine nous demande de mettre Victor Hugo à l'honneur
J'ai choisi le dernier paragraphe des Pauves gens,
"...............................
L’homme prit un air grave, et, jetant dans un coin
Son bonnet de forçat mouillé par la tempête :
« Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête,
Nous avions cinq enfants, cela va faire sept.
Déjà , dans la saison mauvaise, on se passait
De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ?
Bah ! tant pis ! ce n’est pas ma faute. C’est l’affaire
Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.
Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?
C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.
Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez.
Femme, va les chercher. S’ils se sont réveillés,
Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte.
C’est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ;
Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous,
Cela nous grimpera le soir sur les genoux.
Ils vivront, ils seront frère et sœur des cinq autres.
Quand il verra qu’il faut nourrir avec les nôtres
Cette petite fille et ce petit garçon,
Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson.
Moi, je boirai de l’eau, je ferai double tâche,
C’est dit. Va les chercher. Mais qu’as-tu ? Ça te fâche ?
D’ordinaire, tu cours plus vite que cela.- Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà ! »
Victor Hugo, La Légende des siècles, 1859.
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Commentaires
2MartineJeudi 23 Janvier 2020 à 07:45Je m'en souviens de cette tirade. Quel bel exemple de générosité!
Bises sous la tempête Gloria qui s’essouffle un peu
Quel texte magnifique et toujours d'actualité, tant de misères à soulager, si tous ces gens pouvaient voter, je suis certaine que l'on trouverait pour eux des solutions beaucoup plus rapides et que les promesses seraient tenues! bises et bonne journée
Un texte très émouvant et expressif , quelle beauté dans l'écriture. Et tellement d'actualité!!
Belle journée , bises Annick
Quand on lit l'humain dans ce qu'il a de meilleurs...ah il savait bien le mettre en valeur notre cher Victor
Les enfants ne poussent ni dans les roses ni dans le choux. Il faut bien se mettre à deux pour les faire et le Bon Dieu n'a de mon point de vue pas grand chose à y voir là dedans.... mais Victor Hugo, ça remonte à une époque où n'existait ni la pilule ni aucune contraception. LOL!
Très bon choix de poème pour ce défi. Ce sont les pauvres gens qui sont les plus généreux.Tirades que l'on devait apprendre par cœur et que l'on récité sur petites scène' de théâtre. Des années après il en reste quelque chose. Très beau texte. Bonne journée. Daniel
C'est bien connu:les pauvres ont le coeur plus grand que les riches . Un poème qui m'émeut beaucoup .
Bise
Je m'en souviens bien aussi de ce poème poignant , une générosité du coeur vraiment bien dépeinte pas Victor Hugo .
Bon jeudi
Bises
Je n'ai pas ton adresse mail pour t'envoyer l'arbre à lucioles!
Ah ces un extrait magnifique que je connais. J'ai appris par coeur un autre extrait
La cabane est sombre mais ...
Au fond dans l'encoignure ...
belle fin de seaine
C'est un poème que j'ai appris enfant... et je m'en souviens encore.
J'adore Hugo !
Bisous et douce journée.
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Bonjour passe une belle journée à demain