En réponse aux commentaires reçus sur mon dernier article, je vous transmets un poème écrit par une amie de l'artiste, suivie d'u poème de Katy qui lui faisait écho.

Ses cuirs ont été créées il y a plus de trente ans. Elle se sent toujours en "résonance"  avec ce qu'ils expriment :

Les Lieux d’Isis

Elle dit :
Vois et comprends: ensemble elles tracent un lieu, échange de forces tutélaires
et chacune porte une leçon.
A les faire, mes mains ne suivent aucun projet.
Mais la matière chaque fois s’organise.
Et comment faire Autre et qu’un parcours se lise ?

Elle dit encore :
La première est extérieure et se joue en noir, or et pourpre.
C’est le plaisir, peut-être aussi l’as d’épée qui transmet à la terre toute force par lui appelée.

La seconde, c’est la souffrance, la peine.
Vois comme elle forme carapace, plaques de chitine.
Celle-ci résiste et pourtant à la fin marque un envol.

La troisième … qui dit que c’est la haine ?
Le dedans s’oppose au dehors.
En haut, jeu des écailles irisées.
Mais là où elles s’ouvrent, noire est la fente.
Au plus profond se dissimule l’insondable, l’innommable.
Est-ce une blessure ?
Elle dit alors :
C’est la serpente.

Et la quatrième s’offre, lisse, rayonnante, généreuse.
Son centre est ouvert, celle-là me donne joie.
Mais le Livre dit que c’est illusion.

La cinquième : le cuir bleu est si doux sous la main, si doux au regard.
La cinquième, c’est le balancement des Eaux profondes, accueillantes ou dangereuses en leurs plis et replis,
à peine un frémissement.

On attend la sixième qui est la Vie.

Et la septième portera paix et lumière à qui saura.

            Dominique B.

Les Lieux d’Isis

        Au fond des nuits sans lune
        la lumière a pris corps
        De l’ombre et de la pourpre
        vous portez encore l’or.

        Vous, les Lieux d’Isis
        Les lieux secrets de la métamorphose
        de Lilith à Isis
        au plus profond de l’Etre
        se trouve le creuset.
    

                Katy M.

En écho à Sedna :

Le mois de mai boudeur
à avril s’accroche désespérément
à la recherche de lui-même
sous un ciel consternant.

En clin d’œil farceur
Sieur Muguet était présent
sous les larmes du ciel
et les bourrasques du vent.

Le mois de mai trompeur
aux saints de glace s’emprisonne
la quinzaine s’accordant
aux dictons d’antan.

le mois de mai printanier
devient bien casanier
réservant ses bontés
aux légendes du passé.

Demain il sera là
peut-être ardemment
n’enterrons pas trop vite
nos espoirs de printemps !

Les lacets à défaire
résistent fermement !!!

ABC

offrande amicale
d'un petit brin de bonheur -
douche journalière

ABC

à Sedna

Le manège est fermé
alors que girouette s’agite aux vents
et que dans le tiroir des souvenirs d’antan
brillent encore les rêves de l’enfant

Reste le lilas, ses couleurs et son parfum
dissipant les brumes du présent…

ABC

  à Martine

Le printemps s’amuse-t-il ?
Il va, il vient, il flâne,
en larmes il désespère,
soudain explose de joie.
Il musarde,
jouant de ses pinceaux
et de ses torrents d’eau.

Le printemps s’amuse-t-il ?
flirtant avec quelques insectes
et bourdons,
il dédaigne ce que nous pensons
en pianotant sa partition.

***

Joyeux printemps :

Souvenir de nos couronnes d'enfants !

Sa joie s'expose en mille fleurs !

ABC