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Théâtral:
Crédit photo : Cacoune
Les trois coups résonnèrent
Le décor était planté
La scène restait vide
Dans le plus grand silence
Se célébrait l’absence
Ainsi se déroulait le préambule
D’une pièce trop sombre
Dont pour la première fois
J’étais le seul et unique acteur
Un long monologue
Qui claquait la porte
À l’obscurité
Pour faire naître
La couleur
Les spectateurs étaient tendus
En attente du premier acte
Perdu dans mon trac
Assis dans ma loge
La bouteille était vide
Je l’avais bue jusqu’à la lie
Une toile d’araignée
Envahissait ma mémoire
Mon texte s’était échappé
Dans un trou noir
La scène restait vide
Dans le plus grand silence
Le rideau tomba
Sur ma déchéance
ABC
Pour le sujet de la semaine des Impromptus littéraires
(texte programmé, en absence)
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Commentaires
Un très beau texte, qui émeut.
Merci, ABC.
J'ai bien aimé ta participation à ce jeu.
Passe une douce journée.
Ils ont des images maintenant sur les impromptus? J'oublie toujours d'aller leur rendre visite, dommage qu'ils n'aient pas de newletter.
C'est un texte très prenant, pensais-tu à Depardieu? Quand je l'ai vu l'autre jour sur cette plage pleine de détritus, j'ai presque eu pitié de lui.
woua dur , triste ton texte et émouvant en même temps
bravo pour ces mots posés si habilement pour évoquer cette solitude et cette déchéance
j'aime beaucoup la photo
bisous
patricia
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Émouvant ce poème. Les ravages de l'alcool. Chronique d'une mort annoncée. Bon week-end. Bises