Publié le 2 Février 2020

 

Lettre au Père Noël :

Pour moi, mots et photos sont poésie.

 

Neige et roc, jeudi poésie :

 

M

beauté vierge

la mariée est en blanc

Neige et roc

lune de miel

l'astre veille

 

Neige et roc, jeudi poésie :

 

Devant eux un chemin

s'ouvre

sur leurs lendemains

 

Neige et roc, jeudi poésie :

 

ABC

 (n'hésitez pas à cliquer sur les photos)

Merci aux croqueurs de m'avoir suivie durant cette quinzaine sur des chemins escarpés, bien loin de l'océan.

Désolée pour les vipères mais elles font bien parties du décor. Le bruit de nos pas et de nos réjouissances les ont fait fuir. Elles ont encore plus peur de nous que nous n'avons peur d'elles.

Je laisse la barre du navire au prochain capitaine pour de nouvelles aventures...

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Publié le 27 Janvier 2020

 

Écoute la voix du vent

De l’aquilon au zéphyr

Bercé par leur chant

Et leur voix qui respire

Entends leurs hurlements

Comme leurs longs soupirs !

 

Écoute la voix du vent

De l’alizé à la brise

Charmé par leurs élans

Et leur souffle qui grise

Entends leurs chuchotements

Comme leur rude bise !

 

Écoute la voix du vent

Du noroît au vent d’autan

Bousculé par leur tempérament

Et l’ardeur de leurs emportements

Entends leurs appels déchirants

Comme leurs murmures consolants !

 

Écoute la voix du vent !

 

ABC

 

(rediffusion, alors que la nuit tombe et que le vent souffle fort)

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Publié le 16 Janvier 2020

Lettre au Père Noël :

 

Fanfan tient la barre du navire et pour finir sa quinzaine nous demande de mettre Victor Hugo à l'honneur

 

J'ai choisi le dernier paragraphe des Pauves gens,

"...............................

L’homme prit un air grave, et, jetant dans un coin
Son bonnet de forçat mouillé par la tempête :
« Diable ! diable ! dit-il, en se grattant la tête,
Nous avions cinq enfants, cela va faire sept.
Déjà , dans la saison mauvaise, on se passait
De souper quelquefois. Comment allons-nous faire ?
Bah ! tant pis ! ce n’est pas ma faute. C’est l’affaire
Du bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.
Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?
C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.
Si petits ! on ne peut leur dire : Travaillez.
Femme, va les chercher. S’ils se sont réveillés,
Ils doivent avoir peur tout seuls avec la morte.
C’est la mère, vois-tu, qui frappe à notre porte ;
Ouvrons aux deux enfants. Nous les mêlerons tous,
Cela nous grimpera le soir sur les genoux.
Ils vivront, ils seront frère et sœur des cinq autres.
Quand il verra qu’il faut nourrir avec les nôtres
Cette petite fille et ce petit garçon,
Le bon Dieu nous fera prendre plus de poisson.
Moi, je boirai de l’eau, je ferai double tâche,
C’est dit. Va les chercher. Mais qu’as-tu ? Ça te fâche ?
D’ordinaire, tu cours plus vite que cela.

- Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà  ! »

Victor Hugo, La Légende des siècles, 1859.

 

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Publié le 16 Janvier 2020

Lettre au Père Noël : 

Fanfan tient la barre du navire et pense que nous pouvons sans impunité parodier Corneille,

en complétant les trous béants qu'elle a osé creuser dans la tirade de Don Diègue

 

Ô sujet ! Ô désespoir ! Ô consigne ennemie !

N’ai-je donc tant écrit que pour cette mascarade ?

Et ne suis-je entrée dans les travaux de la quinzaine

Que pour souffrir en un jour pareil tant de clownerie ?
Mon bras, qu’avec sa main experte toutes mes feuilles blanches admire,

Mon art qui tant de fois a franchi cette corvée

Tant de fois affermi le navire de son humour

Trahit donc ma plume, et ne fait rien pour moi ?

Ô tendre souvenir de ma réputation passée !
 
Écrits de tant de jours en un jour gommés !

Nouvelle imposture, fatale à mon bonheur !

Précipice élevé d’où tombe mon orgueil !

Faut-il de votre indifférence voir triompher le charabia,

Et griffonner sans vengeance, ou vivre dans la déchéance ?

Fanfan, sois de mon avenir à présent juge :

Ce haut rang n’admet point une femme. sans compassion

Et ton jaloux clin d’œil, par cette quinzaine insigne,

Malgré le choix du thème, m’en a su rendre mesquine.
Et toi, de mes exploits misérable instrument,

Mais d’un mot tout de lettres inutile ornement,

Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette consigne

M’as servi d’escabeau, et non pas de trône,

Va, quitte désormais le navire des croqueurs,

Passe, pour me soulager, en de tout autres mains.

 

ABC

 

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Publié le 16 Janvier 2020

Lettre au Père Noël :

 

Fanfan tient la barre du navire et pour les jeudis poésie nous replonge dans nos années collège et lycée :

 

Le texte est tiré d'Athalie de Jean Racine, acte II, scène 5

C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée,
Comme au jour de sa mort pompeusement parée.
Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ;
Même elle avait encor cet éclat emprunté
Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage,
Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
« Tremble, m'a-t-elle dit, fille digne de moi.
Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi.
Je te plains de tomber dans ses mains redoutables,
Ma fille. » En achevant ces mots épouvantables,
Son ombre vers mon lit a paru se baisser ;
Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser.
Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
D'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang et des membres affreux
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.

Jean Racine

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Publié le 16 Décembre 2019

 

J'habite les Hauts de Hurle-vent

il souffle

il tempête

décoiffe, bouscule, désarticule

l'arbre craque

tout patraque

maison de paille

s'éparpille

maison de bois

s'écroule

comme château de cartes

ma maison n'est pas de briques

en épousant le vent

elle joue au cerf-volant

derrière ses vitres

tout tangue, tout se balance

drôle de danse

 

j'habite les Hauts de Hurlevent

il gémit

il hurle

rage , s'enrage, déménage

tandis qu'il s'époumone

lentement je fredonne

berceuse du vent

berceuse d'antan

appel au calme

en sa colère

quelque part

il charme

 

J'habite les Hauts de Hurle-vent

assurément

c'est envoutant !

 

ABC

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Publié le 30 Octobre 2019

Brumes nostalgiques :

 
À l'aube de l'espérance
La brume se lève
déchirant le voile
de trop lourdes souffrances
 
À l'aube de la joie
les larmes tarissent
naissance d'un sourire
dans la grisaille des jours
 
À l'aube de l'amour
un champ de silence
pour cueillir en son cœur
le fragile parfum du bonheur

 

Brumes nostalgiques :

 

ABC

(réédition)

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