Publié le 15 Avril 2018

 

Jouets : 



    L’enfant s’est assoupi abandonnant ses jouets à leurs multiples envies. Avec lui chacun a eu une vie, et bien des soucis…… Ils vont se rattraper pendant que sur son lit, il s’est endormi.
    La poupée de chiffon serre la main de l’ours en peluche tandis que les cubes, sagement, s’alignent, traçant un circuit pour les voitures miniatures.
    La boîte à musique fredonne et les dominos multiplient les cabrioles pour épater les legos dressant une muraille face au robot qui espère entrer dans le château fort délivrer sa Barbie prisonnière d’un dragon enseveli sous les livres de carton…..
     L’enfant se réveille et jette un regard endormi sur ce joyeux fouillis. Il se dresse sur son lit, sourit, le cirque est reparti. Des jouets, il oriente le destin. Il les reprend tous en main pour aujourd’hui et pour demain……

Les jouets créent la personnalité
Des enfants qui savent inventer
Enfants n’oubliez pas de jouer

 

ABC

(Rediffusion)

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Publié le 15 Janvier 2018

Pour ses six ans, ses grands-parents, chez lesquels il allait régulièrement passer quelques jours en banlieue parisienne, lui avaient demandé ce qu’il souhaitait comme cadeau. Il avait répondu, sans hésitation, « aller au marché aux puces »
C’est ainsi que le 12 avril 1962, il était parti tôt le matin, avec son grand-père, pour découvrir ce fameux marché dont il avait plusieurs fois entendu parler par ses parents qui y avaient trouvé, disaient-ils, « la perle rare ».
Arrivés sur place, ils ont commencé à se promener parmi une foule bigarrée complètement inconnue du bambin qui ne savait pas où donner de la tête, et qui dès les premiers instants sembla très intéressé par le moindre étal.
Plusieurs fois son grand-père lui demanda si quelque chose l’attirait plus spécialement, lui précisant qu’il était prêt à lui donner quelques francs pour qu’il puisse par lui-même marchander un ou deux petits trésors qu’il découvrirait. Mais l’enfant refusa en hochant la tête et continua son inspection minutieuse de chacun des étalages dont il approchait…
Au bout de deux bonnes heures, ce fut le grand-père qui commença à se lasser et qui lui proposa de s’arrêter pour se reposer un peu en cherchant une buvette pour se désaltérer. L’enfant avait hâte de reprendre leur promenade parmi ce bric-à-brac géant et le grand-père bien décidé à faire plaisir à son petit-fils repris le piétinement d’un stand à un autre… À son grand étonnement, le bambin ne se lassait pas et en redemandait encore et toujours, tant et si bien qu’ils y passèrent la journée entière.
Le soir, quand bien fatigués, ils retrouvèrent enfin la grand-mère dans leur petite banlieue, celle-ci impatiente les questionna sur leur journée, grand-père répondit qu’il était mort de fatigue et son petit-fils qu’il espérait bien y retourner pour ses sept ans car il avait eu beau chercher il n’avait trouvé ni puces, ni perle rare !


ABC


(reprise d'un texte publié, il y a longtemps déjà, dans mon premier blog "Détente en poésie")

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Publié le 13 Juin 2017

Un autre monde

- S’il doit être autre, autant qu’il soit meilleur. Pire serait sûrement une mauvaise chose.
- Crois-tu ?
- Non je ne le crois pas, je l’espère… Une espérance peut en valoir une autre, la mienne va vers le simple, le beau, l’aimable.
- C’est simple, en effet !
- À dire, oui, à vivre, je ne sais pas.
- En doutes-tu ?
- L’homme est complexe, il se complait dans la complexité. Lui offrir la simplicité, même sur un plateau d’argent, sur une prairie verte, sur un champ d’étoiles ou sur un lac bleu, lui semblera étrange, trop facile, et pourtant…
- Pourtant ?
- À quoi bon changer le monde, si ce n’est pour le rendre plus souriant, plus accessible, plus heureux.
- Naïve ?
- Non, poète !
Mon monde serait un nid d’oiseaux, sur un cerisier en fleurs. Le ciel y serait d’azur, la pluie réconfortante et cristalline. Les nuits sous la pleine lune seraient peuplées de rêves mélodieux, au son d’un piano joué à quatre mains, une noire, une blanche, une jaune, et l’autre rouge, pour unir les nations. J’y naîtrais chanson, au bras d’un troubadour. N’entends-tu pas la joie qui se propage dans ce monde sans nuage ?
- Folie utopique et déraison irréaliste.
- Tu vois, si déjà toi, tu n’y crois pas, comment convaincre les autres ?
- En gardant les pieds sur terre.
- Alors, à quoi bon ? Je préfère mon doux délire impromptu.

ABC

(une reprise)

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Publié le 4 Mai 2017

Pour le thème de mai de la Petite Fabrique d'Écriture

 

Illusion picturale :

 

En bas le bruit de la vie, en musique incessante, piano, violon, violon, piano, un rythme soutenu ininterrompu, je monte marche après marche, je monte portant le fardeau des jours dans la valise de ma vie, je monte, une marche, une autre, encore une, encore une autre, je monte…
En haut, mon mirage, ma chimère, mon songe, mon utopie, sous un ciel bleu parsemé de nuages blancs, je monte portant l’espoir d’atteindre mon objectif, la valise est plus légère, ma vie s’ensoleille, je monte marche après marche, le sommet est si proche, le but est si loin, je monte…
Comme dans un cauchemar d’enfant, comme dans un rêve éprouvant, plus je monte, moins je progresse, en bas j’entends encore la musique du temps qui galope, en haut je vois toujours l’illusion de mon imaginaire, je piétine, marche après marche, je reste sur place au milieu de l’escalier de mon parcours, depuis des jours, des mois, des années, je monte, sans avancer…

ABC

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Publié le 3 Février 2017

Les portes de la Petite Fabrique d'Écriture sont ouvertes,

bonheur de pouvoir de nouveau y contribuer

c'est ici

 

Thème de février :

"Par la fenêtre, je vois..."

 

Les crépuscules

Par la fenêtre, je vois les volets clos sur le crépuscule.
J’écoute le cri de la chouette chassant aux environs, et croque le croissant de lune qui m’offre un morceau de nuit.
Les paupières refermées, sur les soucis de la journée, j’ouvre le grand livre des rêves…
Je m’endors sur un édredon d’étoiles voguant en multiples voyages …
Chut !!!
Les heures s’égrainent paisiblement jusqu’au petit matin.
Je bâille, m’étire, ouvre un œil.
Par la fenêtre, je vois les volets clos sur le crépuscule…

ABC

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Publié le 2 Avril 2016

En écho à suzâme :

 

Dialogue :

 

- J'ouvre la porte, au vent et aux courants d'air, j'ouvre la porte et ferme les fenêtres, elles sont sans vitre. Ici tout le monde peut pénétrer, mais attention de ne rien casser.

- Tu m'ouvres la porte, j'entre en bise du soir, lentement, doucement, caressant, je visite ton chez toi, je m'y sens bien. je ressors par la fenêtre et je repars tout gai, tout fou en tourbillonnant.

- Au revoir, reviens me voir, si tu laisses tes colères dehors, tu seras toujours le bienvenu. Je ferme la porte, j'ai peur du noir, bonsoir.

- De loin je vais bercer ta nuit, en tendresse, en souplesse, me glissant pas les fenêtres ouvertes. tu n'entendras qu'un doux zéphyr, tes rêves ne seront que plaisir, bonne nuit.

- Merci, ta complicité me réjouit, je dors déjà d'un profond sommeil...

 

ABC

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Publié le 23 Mai 2015

J'écris mon journal :

 

L’enfant, solitaire, tenait toujours un bâton dans la main.  Jamais il ne se mélangeait avec les autres enfants. Le gardien du square le regardait, chaque jour arriver, à 17h, avec un vieux monsieur qui s’asseyait sur un banc et lisait son journal. L’enfant s’asseyait un peu plus loin, sur un autre banc. La tête baissée, balançant ses jambes en cadence, il regardait obstinément par terre, griffonnant quelques figures géométriques du bout de son bâton. Quand 18h sonnait au clocher de l’église, le vieux monsieur repliait son journal, il faisait un signe au bambin, et tous les deux repartaient, main dans la main, sans échanger une seule parole.

Un jour, intrigué, le gardien s’approcha de l’enfant, toussa pour lui signaler sa présence. L’enfant leva la tête, puis la rabaissa aussitôt. Le gardien lui dit :

-       Pourquoi restes-tu seul ?

L’enfant ne répondit pas, alors l’homme insista :

-       Il y a pourtant le toboggan, les balançoires, le tas de sable, tu pourrais jouer avec les autres enfants.

L’enfant, toujours muet, secoua négativement la tête.

Le gardien n’insista pas, et repris sa tournée d’inspection dans le jardin communal.

Le lendemain, il revint près de l’enfant, et lui dit :

-       Que fais-tu avec ton bâton ?

Alors, avec son air le plus sérieux l’enfant répondit :

-       J’écris mon journal, pendant que grand-père lit le sien.

-       Ton journal ? S’exclama le gardien

-       Oui dit l’enfant, mon journal, c’est important d’avoir  un journal.

-       C’est vrai, sourit le gardien, en jetant un œil vers le vieil homme.

L’enfant ajouta, d’un air rêveur :

-       Je l’écris pour les oiseaux, les oiseaux emportent mes mots dans les nuages, les nuages les emportent à l’autre bout de la terre.

-       À l’autre bout de la terre, s’étonna le gardien.

-       Oui, répliqua l’enfant, à l’autre bout de la terre, c’est là qu’est parti mon ami.

-       Ah bon, dit le gardien en se grattant la tête.

-       Mon ami, reprit l’enfant, voit mes mots dans les nuages.

-       Est-ce qu’il te répond ? Demanda le gardien.

-       Il me répondra, soupira l’enfant, il me répondra.

Il se tut. Il semblait préoccupé. Son silence dura pendant quelques instants, puis il ajouta :

-       Il me répondra quand il saura lire.

Le gardien lui caressa les cheveux et s’éloigna lentement, laissant l’enfant écrire son journal pour les oiseaux.

 

ABC

 

(demain," j'écris dans mon journal")

 

Participation de :

 

Jill Bill

Colette

 

Merci aux autres participants éventuels de se manifester en commentaire que je rajoute leur lien

 

ABC

 

 

 

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