Publié le 4 Mars 2019

Nouveau thème :

 

Thème "En attendant"

 

 Suzie devant une soupe fumante,
Débordant en son assiette,
Espérait de bon appétit la manger sans retard.
Insouciante et rêveuse elle regardait les convives
Souhaitant leur partager
Quelques histoires lui trottant dans la tête,
Pendant que refroidirait le contenu de l’assiette.
La mignonne de tempérament enjôleuse
Comptait sur son charme
Pour séduire l’auditoire :
Quand je serais grande, disait-elle,
J’épouserais le frère jumeau de Noémie,
Ma meilleure amie.
A l’école chacun sait qu’il est mon amoureux
Il suffit de regarder ses yeux.
Ensemble, de par le monde,
Nous danserons ronde sur ronde.
De carnaval en carnaval
Nous écumerons tous les bals,
De Venise à Rio
Imaginez notre beau duo.
Tout en continuant son discours,
Du coin de l’œil, elle embrassait sa cour.
Minaudant, gesticulant, faisant mille manières
Elle amusait la galerie pour distraire.
Comme dans tout conte, qui se respecte,
Ils habiteraient un palais, pourquoi pas en Espagne,
Entourés de nombreux enfants
Assurément tous charmants.

C’est alors qu’un poing redoutable
S’abattit sur la table,
Et qu’une voix grondeuse
Abasourdie la conteuse :
-  En attendant mange ta soupe…

Cuillère en l’air et regard pétrifié
Suzie d’un coup s’arrêta de rêver.
Adieu, mari, bal, carnaval, Venise, Rio et palais en Espagne.
Son château de cartes s’écroula dans la soupe.
Deux grosses larmes oscillèrent au bord de ses paupières.
Suzie ne faisait plus la fière.
A une tablée en émoi,
Le nez dans son potage froid,
Elle ne put qu’offrir
Une copieuse soupe à la grimace
Métamorphosant son conte en farce.

ABC

 

Autres participants :

Martine

Jill Bill

Colette

Martine Martin

 

Prochain Thème à publier sur vos blogs le samedi 13 avril :

"Ce n'était qu'un songe"

(n'oubliez pas que pour être sur la liste des participants, il vous faut me prévenir au plus tard le vendredi 12 avril avant 18h)

 

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Publié le 31 Janvier 2019

Nouveau thème :

Thème : "Qui veut aller loin, ménage sa monture"

Qui veut aller loin ménage sa monture, pas si sûr. Si la monture s’enraye le chemin s’escarpe, l’horizon s’éloigne, le but semble inatteignable et pourtant…
Quand les mots ne coulent pas de source, le handicap paralyse, enferme et bloque. Tête de mule, tête de pioche, tête têtue, tête qui s’entête, tête qui rouspète, tête qui s’acharne, tête muette, tête secrète.

Enfance
Adolescence
Mots banals
Qui font mal
Mots durs
Proche de la rupture
Mots qui accrochent
Trop souvent écorchent
À fleur de mots
Quotidien de maux

Adulte
Prise de recul
Mots griffonnés
Vie accélérée
Mots obligés
Face aux responsabilités
Mots emprisonnés
Prêts à s’échapper
À fleur de mots
Un autre tableau

Et un texte
Un curieux réflexe
Un élan qui jaillit
Outils conquis
Les mots sourient
Des mots poésie
Source d’harmonie
Chemin de vie
À fleur de mots
Merveilleux cadeau !


Tout un chemin d’écriture conquis pas à pas, sans relâche, un petit cheval de bataille qui malgré le vent, le froid et la tempête intérieure lance des ruades, avance, recule, s’obstine. Pas si facile de s’initier et d’accepter le saut d’obstacles. La plume gratte, le mal fait tâche, la monture se cabre. Faut-il encore, faudra-t-il toujours, oui, il faut résister aux assauts et sans cesse remettre ses propres pendules à l’heure, en camouflant leur décalage. Un mot est un mot, son orthographe gravée à fleur de peau en reconnaissance identitaire. Le meilleur soutien devient le dictionnaire.
En s’épanouissant le cheval maîtrise progressivement pas, trot, galop et saut d’obstacles. Ce n’est pas un miracle, c’est un acharnement. Un travail quotidien remis sans cesse sur l’enclume, avec juste un papier, un peu d’encre et un stylo…
Qui veut aller loin ménage sa monture, pas si sûr... Quand monture et cavalier s’harmonisent l’obstacle s’apprivoise. C’était un casse-tête, ce n’est toujours pas un jeu d’enfant, c’est un équilibre fragile à maintenir sans cesse pour rester en selle.
Retour sur obstacles : la monture a tant bien que mal ménagé son cavalier, ensemble ils ne cessent de progresser…

ABC

Autres participants :

Jill Bill

Colette

Martine Martin

Zazarambette

 

 Prochain thème à publier chez vous le samedi 23 mars:

"En attendant..."

sarcastic où avais-je la tête ???

ABC
 

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Publié le 22 Décembre 2018

Nouveau thème :

9 janvier 2019, thème « Vie – Amour – Mort »


Gestation et bourgeonnement
Amour aux nids
Naissance et renaissance
Rose et blanc
Gazouillements du printemps

Joyeux et rayonnant
Pas de danse et course folle
Vie à pleins poumons
Explosion multicolore
Tourbillonnant été

Changement de rythme
La pendule s’accélère
Les jambes ralentissent
Nouvelles teintes
Sagesse automnale

Calme et pesant
Faussement mort
En sa bulle souterraine
Et son manteau blanc
L’hiver dort

Dame Nature
Hiberne et se régénère
Silencieux passage
Vers son lendemain

Ainsi tournent nos vies
Comme s’enchaînent les saisons

ABC

 

Clin d’œil maternel :

« C’est pas du tout cuit la vie ! »
Amour de petit bonhomme
Haut comme trois pommes
Chantant et dansant en pleine rue
Derrière deux grands frères
Simultanément,
Morts de rire
Et morts de honte
A côté d’une maman,
Jamais au grand jamais
Morte d’ennui !!!

ABC

 

Autres participants :

Jill Bill

Colette

Jeanne Fadosi

Martine Martin

Zazarambette

 

 

Prochain thème, à publier chez vous le samedi 16 février :

"Qui veut aller loin ménage sa monture"

(N'oubliez pas de me prévenir, vendredi 15 février avant 18h, au plus tard

si vous participez pour que je vous inscrive dans la liste)

 

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Publié le 24 Novembre 2018

Nouveau thème :

 

thème : « Micheline, Renée, Irène, Aglaé et Mélinda… »


Tous masculins troublant l’ordre des choses, pourquoi fallait-il les nommer au féminin ?

Micheline, l’ancienne, celle des belles années, les années jeunesses aux quatre saisons bien marquées, passée au loin presque inaperçue, juste une abondance de larmes, peut-être féminine, à une époque où l’homme s’interdisait de pleurer.
Renée lui succéda, plus rebelle, plus sauvage, bousculant à peine, mère et grand-mère dans leurs orties. Passant échevelée et troublant légèrement le cycle des saisons, il fallait bien que jeunesse se passe.
Quand vint Irène, le doute commença à s’infiltrer. Revendication, contestation, affirmation, elle était là, elle le montrait. Façon, martelait-elle, d’évoluer avec le temps Le désordre commençait-il vraiment à s’installer ?
Aglaé l’a démontré, plus rien ne serait comme avant, il fallait, il faut se réveiller. Elle le crie violemment, elle rompt avec les habitudes, elle installe des incertitudes. Dans les esprits, l’inquiétude : que se passe-t-il ? Comment réagir ? N’est-il pas déjà trop tard ? Elle a fait tant de dégâts.

Tous masculins troublant l’ordre des choses, pourquoi fallait-il les nommer au féminin ?

Ouragans, typhons, cyclones, destructeurs, ravageurs, tueurs, je m’interroge et j’interroge, serons-nous encore là quand, à l’horizon, pointera l’œil de Mélinda ?

 

ABC

 

Autres participants :

Jill Bill

Colette

Martine Martin

Jacou33

Zazarambette

 

Prochain thème, à publier chez vous le samedi 12 janvier :

Vie  Amour  Mort

 

ABC

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Publié le 13 Novembre 2018

Nouveau thème :

Thème : "Je me suis assis devant ce tableau..."

 

Je me suis assis devant ce tableau
Il était noir, parsemé de blanc
Les yeux mi-clos
J’ai soufflé sur ce blanc
Fumée, poussière, fantôme
Il s’est évaporé
J’ai repeint le tableau en vert
Planté quelques fleurs
Déposé un arbre
Sans cage et plein d’oiseaux
Paupières baissées
Toute ouïe
Je me suis laissée bercer
Par le chant des moineaux
Des pinsons, des rouge-gorge,
Des mésanges et même des corbeaux
Quand j’ai rouvert les yeux
J’étais assise devant une fenêtre
Un petit nuage crayeux
Clignait de l’œil
En me regardant

Je me suis assis devant ce tableau
Il était vert, parsemé de blanc
J’ai ouvert les yeux
Sur un monde mystérieux
Des +, des -, des x et des :
J’ai jonglé avec tous ces signes
En long, en large
En x et en y
J’ai additionné, soustrait, fractionné,
J’ai construit des droites, des courbes,
Des triangles, des rectangles,
Des cubes et des prismes
J’entrais en mathématiques
C’était carré, c’était rythmique
Quand j’ai fermé les yeux
J’avais apprivoisé le tableau vert
Et effacé le tableau noir
Gardant au fond de ma mémoire
Le clin d’œil d’un petit nuage blanc

Je me suis assis devant ce tableau
Il était blanc,
Paré de feuilles blanches
Les yeux souriants
J’ai ouvert mon stylo
Y ai déposé un premier mot
Hésitant, balbutiant
Il a convoqué le suivant
Puis un autre, et un autre
Construisant un puzzle
De mots en farandole
Avec ou sans rimes
Vers, prose, comptine
Juste pour le plaisir
La détente en poésie
Sur mon tableau
Les yeux émerveillés
J’ai vu se dessiner un nid
Nid de cigogne
Ou nid de mots

Je me suis assis devant ce tableau
Mon nuage blanc en ex-voto
C’était un tableau chaleureux
Un tableau d’amis des mots
Dans un bistrot

ABC

Autres participants :

Jill Bill

Colette

Martine Martin

Jeanne Fadosi

Josette

Zazarambette

 

Prochain thème, à publier chez vous le samedi 15 décembre :

"Micheline, Renée, Irène, Aglaé et Mélinda..."

(merci de me dire le 14 décembre au plus tard si vous participez)

 

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Publié le 8 Octobre 2018

Nouveau thème :

 

Thème : le marcheur en s'inspirant de cette photo :

Le marcheur :

 

« La meilleure façon de marcher, c’est encore la nôtre, c’est de mettre un pied devant l’autre et de recommencer », combien de fois ai-je, enfant, fredonné cette chanson en essayant de suivre, à bon rythme, les randonnées montagnardes des vacances familiales. Un pied devant l’autre et encore et encore, la récompense se trouvait toujours plus loin au bout du bout des chemins escarpés à gravir…
C’est ainsi que petit à petit, je suis devenu marcheur, à la recherche des autres, à la poursuite de moi-même. Un pied devant l’autre, dans les plaines, dans les vallées, sur les pentes vertes ou enneigées. Plus loin, toujours plus loin, à la merci du vent, au bon vouloir des gens, contre vents et marées, j’ai tracé mon chemin, sur le chemin des autres…
Ici, un vieux berger sans troupeau m’a offert son bâton, ne gardant que son chien, en fidèle compagnon… Là, au bord d’un ruisseau, j’ai trouvé un chapeau, protégeant ma tête du soleil et de l’eau…
Un pied devant l’autre, tout autour du monde, musique des langues, chant des oiseaux, cris de joie, cris de détresse, des mains ouvertes, des fusils armés, des portes entrebâillées, d’autres délibérément fermées, et des regards, tant de regards… En bon marcheur, chaque jour, j’ai avancé au rythme de l’usure de mes souliers…
J’ai marché, beaucoup marché, appris beaucoup appris, trié beaucoup trié…
Un beau matin, devant ma porte, bouclant la boucle de mes pas, abandonnant les pas des autres, juste étonné d’être arrivé, à l’aise dans mes godillots élimés, en bon marcheur, atteignant enfin son but, je venais de me trouver.

 ABC

A quatre, à deux, à trois pattes
Le marcheur avance
En portant son âge

ABC

Autres participants :

Jill Bill

Colette

Rose 63

Zazarambette

Jeanne Fadosi

Lakevio

 

Prochain thème, à publier chez vous le samedi 17 novembre :

"Je me suis assis devant ce tableau..."

 

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Publié le 2 Septembre 2018

 Petit rappel à ceux et celles qui voudraient participer

Publication chez vous samedi 8 septembre

m'en prévenir en commentaire, ici, avant le 7 septembre 18h

 

Nouveau thème :

 

 Écrire le texte de votre choix commençant par "Les quatre saisons"

et se terminant par "jusqu'au bout des branches"

 

ABC

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