Publié le 23 Septembre 2014

Et si…

 

-       Tu en fais une tête !

-       Je suis furieuse, furieuse et contrariée. Mon petit-fils me boude, mon fils me regarde de travers.

-       Explique, que se passe-t-il ? Vous vous êtes disputés ?

-       Même pas, voilà ce qui  est arrivé. Je leur ai dit que je venais de découvrir un nouveau jeu, dans lequel il était proposé de changer de parents, ou de changer d’enfants. J’ai questionné mon petit fils, en premier, lui demandant ce qu’il ferait s’il pouvait changer de parents.

 

Sa réponse ne se fit point attendre et fut catégorique.

 

-       Et si, et si, tu en as de bonnes toi, et si pas.

-       Pourquoi et si pas ?

-       Parce que moi, l’idée ne me plaît pas.

-       Pourtant, je t’entends souvent dire, que la mère d’un tel est formidable, par ce qu’elle chante tout le temps. Que le père d’un autre est moins sévère que le tien. Que Grégory a bien plus de jouets que toi avec ses deux maisons et ses multiples frères et sœurs...

-       Oui, mais non. Un jour, deux jours chez un copain, cela fait du bien, plus non merci. Mes parents ce sont les miens, j’y tiens.

 

Après cette prise de position ferme et définitive, je suis allée voir ses parents pour leur faire la même proposition en sens inverse. Alors là, la réponse fut cinglante.

 

-       Mais tu es folle, complètement folle.

-       Euh…

-       Parce que toi peut-être tu aurais osé te poser cette question ? Moi, ton fils, tu m’aurais échangé contre un autre ?

-       Non mais…

 

Ma belle-fille m’a regardée éberluée comme si j’étais un ovni, tombé du ciel, qu’elle voyait pour la première fois de sa vie. Elle restait complètement coite. J’ai même cru voir une larme pointer au coin de sa paupière.

Quand à ma fille, à laquelle son frère a rapporté la chose, elle m’a déclaré, en levant les yeux au ciel, qu’il n’y avait que moi pour avoir des idées pareilles.

J’ai vu le moment où ce serait eux qui voudraient changer de mère.

 

J’eu bien du mal, à leur expliquer qu’il ne s’agissait que d’un défi d’écriture et que bien évidemment, jamais au grand jamais une telle idée ne m’avait effleurée. Je voulais seulement tester leurs réactions, les leurs comme celles de leur fils et que d’ailleurs j’étais complètement  en accord avec eux. J’ai beau leur dire et leur redire que je cherchais juste quelques idées pour remplir ma feuille blanche, rien n’y fait. Trois semaines que cela dure, trois semaines cela n’a pas de sens…

Je crois qu’ils vont avoir du mal à s’en remettre et par voie de conséquence moi aussi…

 

Quelle idée de jouer avec des « Si » !

 

ABC

 

Devoir sur table :

 

Et si Pierre aimait les parents de Paul, que Paul préférait ceux de Jacques qui, lui, ne jurerait que par les siens. Si la sœur de Jacques avait un faible pour le père de Pierre dont la mère ne parlerait que d’avoir un fils comme Jacques. Si Paul ne supportait pas sa sœur en  rêvant à l’adorable petit frère de Pierre, et que, ce petit frère ne souriait qu’à la mère de Paul. Si le Père de Paul était un original songeant à changer d’enfants comme de chemise, tandis que celui de Pierre, à la main de fer, ne supporterait pas les familles nombreuses, espoir fou de la mère de Jacques.

Le sujet du jour serait de composer la famille idéale pour chacun des trois garçons.

 

Je lirais, je relirais le sujet. Je me prendrais la tête entre les mains. Je me remuerais les méninges : Pierre, Paul, Jacques, Jacques, Pierre, Paul, la sœur, le frère, sa mère sans son père, son père et son petit frère. Je composerais une familiale salade niçoise. Ce devoir serait bien pire que les problèmes de train de mon enfance. Je chercherais l’inconnu, je débusquerais l’intrus, je croirais toucher au but, je trébucherais, je tournerais en rond… Décidemment, je ne serais pas  douée pour résoudre ce genre d’équations.

 

En désespoir de cause, j’écrirais :

 

« Sachant que le but du jeu des 7 familles, jeu traditionnel qui a forgé ma petite enfance, est d’unir chacun de ses membres et non de les séparer. Me souvenant qu’il m’a été enseigné, à l’école primaire, qu’il était impossible d’additionner les choux avec les carottes, et préférable de ménager la chèvre et le chou. Je refuse de mettre Paris en bouteille et jette tous les si à la corbeille. Je brouille les cartes, je les coupe. Contre toute attente, je laisse Pierre, Paul et Jacques dans leur propre famille et je passe la main à mon voisin».

 

Ce serait ma façon de ne pas rendre une copie blanche, tout en tirant mon épingle du jeu.

 

ABC

 

Vous venez de découvrir les deux textes que j'ai écrit pour le nid des mots

l'atelier a eu lieu mercredi dernier

le thème était

"Et si les enfants avaient le droit de changer de parents

ou

l'inverse"

 

Merci à Jill Bill qui elle aussi a participé

 

 

 

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Publié le 17 Septembre 2014

Sans parole :

 

D'un clic

Agrandissez-moi

Je prendrais de la hauteur

ABC

 

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Publié le 16 Septembre 2014

Théâtral: 

                                                                                                          Crédit photo : Cacoune

Les trois coups résonnèrent

Le décor était planté

La scène restait vide

Dans le plus grand silence

Se célébrait l’absence

Ainsi se déroulait le préambule

D’une pièce trop sombre

Dont pour la première fois

J’étais le seul et unique acteur

Un long monologue

Qui claquait la porte

         À l’obscurité           

Pour faire naître

La couleur

 

Les spectateurs étaient tendus

En attente du premier acte

Perdu dans mon trac

Assis dans ma loge

La bouteille était vide

Je l’avais bue jusqu’à la lie

Une toile d’araignée

Envahissait ma mémoire

Mon texte s’était échappé

Dans un trou noir

La scène restait vide

Dans le plus grand silence

Le rideau tomba

Sur ma déchéance

 

ABC

 

Pour le sujet de la semaine des Impromptus littéraires

(texte programmé, en absence)

 

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Publié le 16 Septembre 2014

Pour aller à l'école
Dans mon cartable j'ai enfoui
Quelques fous rires malicieux
Et les yeux de maman
Un portrait de papa
Avec sa grosse voix
Mon frère, ma sœur
Tous ceux que j'aime
Que je ne veux pas quitter
Mon cartable était trop lourd
Alors comme un grand
Je suis parti seul
Avec mes crayons de couleur
Pour ne pas pleurer
J'ai caché les miens
Au fond de mon cœur

ABC

 

Un écho à Marie

 

Marie,

Nous irons à l'école ensemble
Nous nous tiendrons la main
Chanterons quelques refrains
La cour paraîtra moins triste

Nous l'animerons en artistes

Quelque peu fantaisistes

 

wink2

ABC

 

Je reviens bientôt

 

 

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Publié le 15 Septembre 2014

Roue libre, bis

La roue tourne toujours

toute seule

yes

ABC

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Publié le 15 Septembre 2014

 N'oubliez pas de cliquer sur les photos

Fleurs sauvages :

 

Fleurs sauvages :

 

Fleurs sauvages :

Entre ombre et lumière

la caresse du soleil

embellit les sauvageonnes

ABC

 

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Publié le 15 Septembre 2014

Évasion, jeudi en poésie :

 

Sous le tempo

De ses sabots

Il avançait vagabond

Au bord d’un ruisseau

 

Dans le souffle du vent

Se jouant du printemps

Caresse de verdure

Effleurant sa monture

Chant des oiseaux

Clapotis de l’eau

 

Sous le tempo

De ses sabots

Il avançait vagabond

Au bord d’un ruisseau

 

Du ruisseau à la rivière

De la rivière à la mer

En douce solitude

Sans aucune habitude

Les épaules sur son dos

La tête sous son chapeau

Son esprit en bandoulière

Pas un regard en arrière

 

Sous le tempo

De ses sabots

Il avançait vagabond

Au bord d’un ruisseau

 

Vieux cow-boy débonnaire

Sans plan de carrière

Marchant vers demain

En se donnant la main

Il rêvait de l’océan

Du cri des goélands

D’un billet vers ailleurs

Espoir d’un vrai bonheur

 

Sous le tempo

De ses sabots

Il avançait vagabond

Au bord d’un ruisseau

 

Au bord d’un ruisseau

Suivant son tempo

Vagabond

Sans compagnon

Vers la mer

Tête en l’air

Sous son chapeau

Au bord de l’eau

Main dans la main

De son destin

Progressant

Nez au vent

 

Sous le tempo

De ses sabots

Il avançait vagabond

Au bord d’un ruisseau

 

À l’horizon

Adieu vagabond

Seule sa monture

Bien loin de la verdure

Sur une plage déserte

Reste en alerte

Là-bas son chapeau

Sur le sable chaud

Silence du vent

Il est absent

 

Sous le tempo

De ses sabots

Il avançait vagabond

Au bord d’un ruisseau

 

Au bord d’un ruisseau

Lui le vagabond

Emporté par la vague

S’évade

 

ABC

 

Thème proposé par Lénaïg

 

(texte publié en absence, que j'avais écrit l'an dernier pour le "Nid des mots")

 

 

 

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