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Soldes :
"Pendant les soldes, je suis rentrée à la maison après avoir acheté des chaussures.
Oh surprise, dans la boite, il y avait deux pieds gauches !"
Racontez
Gare aux soldes :
Journée de folie, journée de frénésie, ouverture des soldes, une soudaine urgence et une irrésistible précipitation. Dés neuf heures jusqu’à dix-neuf heures, pas une minute de répit, je fouine, je chine, je fouille et je farfouille…
Le soir je rentre chez moi, exténuée, je m’affale sur le canapé pour essayer ma nouvelle paire de souliers. Mes yeux se fixent sur mes deux pieds, bigre deux pieds gauches bien alignés côte à côte. Je me lève. Je vacille. Je hurle :
- Chéri, viens voir. J’ai deux pieds gauches.
- Deux pieds gauches ?
- Oui regarde, impossible de marcher droit.
- Ce n’est pas grave, vire de bord.
- À force de virer de bord, je vais tourner en rond.
- Tu deviendras girouette. (pour lui, qu’est-ce que cela change ?)
Le lendemain matin, je file chez le chausseur pour récupérer mon pied droit. Le vendeur m’explique que les soldes ne sont ni reprises, ni échangées. C’est bien indiqué sur la vitrine et sur toutes les boîtes de chaussures.
- Oui mais…
- Il n’y a pas de mais, Madame, n’avez-vous pas lu notre enseigne : « Deux pieds dans le même sabot ». Depuis des années, nous suivons cette politique de prix cassés, c’est peut-être casse-pieds, mais c’est notre politique, toutes nos paires sont gauches-gauches.
Je manque de tomber en syncope.
- Pas de panique, Madame, regardez l’enseigne d’en face : « Un pied à la fois ». Vous y trouverez peut-être un pied droit.
N’en croyant ni mes yeux ni mes oreilles, je traverse la chaussée sur la diagonale gauche et me retrouve face à une poupée Barbie montée sur des talons aiguilles. Je murmure en bafouillant :
- N’auriez-vous pas un pied droit, s’il vous plaît ?
- Désolée, Madame, les années paires nous ne vendons que du gauche. Pour le droit il vous faudra revenir l’an prochain.
Elle tourne les talons et va, en se dandinant, s’occuper d’un autre client, une cliente en l’occurrence.
Consternée, déboussolée, ayant complètement perdu le nord, au bout de quelques jours je file chez mon médecin.
- Madame, il vous faudrait du repos.
- Non Docteur, il me faudrait deux pieds, un de chaque côté avant que je ne perde la tête.
- Croyez-moi, Madame, vous faites une allergie chronique. Je vous mets au régime sans soldes.
- Mais Docteur, vous n’y pensez pas. Je n’ai plus rien à me mettre.
- Madame, si vous voulez garder la tête sur les épaules et les deux pieds bien posés au sol, cela s’avère indispensable. Permettez-moi d’ajouter que je ne vous ai pas vu arriver toute nue au cabinet médical.
ABCAutres participations :
Thème de mars, à publier sur vos blogs le samedi 19 mars :
"Ce n'est pas tant la bougie qui nous fascine et nous captive, mais la précieuse précarité de sa flamme"
N'oubliez pas de m'avertir au moins la veille de votre participation
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Commentaires
Eh eh... dur dur à vivre en effet, mais ouf ce n'est qu'une fiction n'est-ce pas !! Ma participation à 10 h ce jour merci ABC... Le thème suivant... un sacré sujet !
c'est très drôle et pas si loin de la réalité ma foi quand on voit ces hordes se précipiter dans les boutiques pour acheter des vêtements qu'on ne mettra qu'une seule fois,
comme disait le petit Marcel dans la Gloire de mon père "ce que mon père achetait chez le brocanteur ce n'est pas l'objet mais le prix!"
bises et bonne journée
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Samedi 13 Février 2016 à 11:05
C'est tout à fait cela !!!!
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5MadoSamedi 13 Février 2016 à 11:33Bonjour Annick,
Eh bien chapeau Annick pour l'humour et la bonne humeur ! (chapeau non soldée bien sûr !)
Si tu le veux tu peux lire sur mon blog, j'ai quant à moi emprunté à une amie, c'était gratuit, non soldé, du tout neuf à consommer sans modération !
http://blog.yannickpoirier.fr/2016/02/13/les-jolis-mots-dannick/
Je te souhaite un excellent week-end.
Amitiés.
Annie
eh bien ils en font de bonnes tes soldeurs heureusement que le sujet ne portait pas sur les complets vestons ou les tailleurs pour dames
belle fin de semaine
Hi ! Hi ! Hi ! C'est vraiment comique et super, que cela, Annick ! Mille et un bravos ! Je cours lires les autres ... bonne poursuite de ce jour ... amitié♥ ...
Bravo ! Quelle imagination ! Pourtant, tu devrais être fière d'être bien foutue ! Bonne soirée à toi. Bises. Joëlle
C'est tout à fait la caricature des soldes !Un texte superbe , bien enlevé et " fou " jusqu'à la fin.
Belle soirée, bises Annick
J'adore ! On sent bien dès le début le stress des soldes : foule, folie, stress. J'aime vraiment ce côté décalé de la réalité, et puis la réponse de la vendeuse du magasin d'en face, trop marrante.
Avec tous les jeux d'écriture qui me tentent, je n'aurai pas assez avec une seule vie pour pouvoir écrire tout ce que j'ai envie. Il va me falloir faire un choix... trop dur !
Bon dimanche, bises
Très amusant et très moral! ;)
Maria Aschenputtel a eu plus de chance que toi, chez "Les deux pieds dans le même sabot."! ;)
Coucou Annick
J'ai adoré ton texte qui m'a bien fait rire (car je dis souvent que j'ai deux mains gauches -maladroite quoi !)
Bises
Béa kimcat
Bonjour
Pour le nid des mots, le lien de mon texte pour samedi 19 mars
http://jacou33.wordpress.com/2016/03/19/une-vie-en-chandelle/
A samedi
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Mardi 15 Mars 2016 à 12:43
C'est enregistré, merci !
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Pour le nid des mots, le lien de mon texte pour le 19 mars :
http://fadosicontinue.blogspot.com/2016/03/madeleine-en-clair-obscur.html
A bientôt
Annick, mon texte sera publié sur mon blog samedi matin, le 19.
Il est programmé.
Bonne soirée,
Amitiés♥
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J'aime beaucoup le côté surréaliste de ton texte qui m'a fait rire. J'ai participé aussi : http://quaidesrimes.over-blog.com/2016/02/les-deux-pieds-dans-le-meme-sabot.html
Bon week-end.