• Jean-Christophe Rufin : « Le tour du monde du roi Zibeline »

    Nous sommes au début des années 1780 à Philadelphie, chez Benjamin Franklin. Le Comte Auguste Benjowski et son épouse Aphanasie vont lui raconter leur incroyable aventure. Né en Hongrie, vivant en Pologne, exilé au Kantchatka, fuyant vers le Japon et les Philippines, Auguste devenu roi à Madagascar, vient chercher soutien auprès de Benjamin Franklin, comptant sur l’aide des Etats-Unis.
    Cette aventure incroyable de deux personnages historiques mais bien oubliés, est un vrai conte de prince et de princesse, plein de rebondissements…
    Le livre se lit très facilement. Tout l’art de Jean-Christophe Rufin est de faire parler successivement Auguste puis Aphanasie, avec une très bonne perception des différences entre psychologie masculine et féminine.

     Lorraine Fouchet : « Les couleurs de la vie »

    Kim tient, avec son compagnon Clovis, la maison de la presse de l’île de Groix… Bouleversée par la mort inattendue de sa grand-mère qui l’a éduquée, elle quitte l’île où Clovis promet de l’attendre, pour essayer de comprendre l’acte de sa grand-mère, et faire le point sur sa vie… Pendant un mois elle va aider Gilonne, une ancienne actrice excentrique dans une résidence haut de gamme pour personnes âgées à Antibes. Elle y fait la connaissance de Côme et bien malgré elle, elle est plongée dans une intrigue familiale qu’elle veut absolument résoudre…
    Arrivera-t-elle à faire son propre deuil en acceptant sa condition d’orpheline tout en se débattant pour protéger Gilonne à laquelle, au fil des jours, elle s’est attachée et en essayant de ne pas trop penser aux mensonges téléphoniques de Clovis ?
    Ce roman plein de rebondissements, parfois un peu poussés à l’extrême, écrit avec un style alerte est plein de charme, de tendresse sans cacher toute fois les difficultés et les drames vécus par les différents personnages.
    « Quand on veut voir si les poissons sont heureux, on s’immerge et on nage avec eux »


    Charif Majdalani : « L’empereur à pieds »

    1850, un paysan arrivé dont ne sait où, avec ses trois fils, prend possession de terres à cultiver sur les Monts Liban…
    Une longue histoire familiale démarre entre la montagne et Beyrouth, entre l’agriculture et le commerce. Petit à petit, la famille va imposer sa puissance et sa suprématie.
    Le paysan, fut toujours nommé « l’empereur », grâce à sa stature et à son comportement. Il va imposer une loi à l’ensemble de ses descendants, les cadets ont interdiction de fonder une famille pour ne pas disperser les terres ni émietter la fortune.
    Fuite des cadets, exil, voyages à travers le monde, meurtres, violence, amour et haine jalonnent la vie de cette famille libanaise de 1850 à nos jours…
    Un récit très bien mené par l’auteur libanais et professeur de français à l’université de Beyrouth… Toute l’histoire contée par le premier des cadets qui va oser transgresser cette loi inique, sans toute fois accepter que les terres soient partagées de son vivant.
    Un livre très intéressant dans lequel on peut parfois perdre le fil à cause du nombre des personnages.

    ABC


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  •  

    Coup de cœur :

     

    "L'enfant qui entendaient les étoiles"

    Élodie Fondacci

    Baptistine Mésange

    Éditions Gautier.Langereau

     

    Un petit bonheur de lecture très joliment illustré

    ABC


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  • Il y a mille et une façon de faire rêver un enfant,

    nous essayons de le réaliser grâce à "Voyage" écrit et mis en page au profit de l'association "Rêves"

    ***

    Je viens de découvrir "Georgia", CD et comédie musicale réalisés au profit de "SOS villages d'enfants",

    ce fut pour moi un vrai coup de cœur, amplement partagé par les deux aînés de mes petits enfants (11 et 9 ans).

     

    Rêves d'enfant (2) :

     

    Rêves d'enfant (2) :

     

    Si vous aimez l'enfance, la poésie et le chant,

    n'hésitez pas à partager le grand rêve de Georgia

    pour que les enfants d'une même famille ne soient pas séparés.

     

    ABC


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  • Agnès Clancier : « Une trace dans le ciel »

    Biographie romancée de Maryse Bastié, aviatrice, au temps héroïques des débuts de l'aviation.
    L’auteur fait parler Maryse, pendant la période où elle a été arrêtée et emprisonnée par la Gestapo à Paris. Pour supporter sa détention solitaire et la dureté des interrogatoires, Maryse revisite sa vie, et nous parle de sa famille, de ses amitiés si fortes avec les aviateurs de l’époque, ainsi que toutes les épreuves à travers lesquelles elle a dû passer pour se faire accepter comme pilote dans un milieu très masculin. La vie d’une femme courageuse qui s’est engagée à corps perdu dans la résistance.


    Victoria Hislop : « Cartes postales de Grèce »
    Traduction d’Alice Delabre, et photographies d’ Alexandros Kakolirys

    Carnet de voyage plus que roman, un vrai guide original de la Grèce. Chaque lieu visité et décrit dans le carnet de voyage de « A » est complété par une histoire qui se raconte de bouche à oreille ou une légende le concernant.
    Un rythme soutenu, dynamique, illustré de cartes postales, photos et aquarelles.
    Un livre qui se lit avec plaisir et curiosité permettant d’aller à la rencontre des grecs d’hier, comme d’aujourd’hui…
    La trame romanesque est là comme cadre du livre et sa chute est inattendue. Je l’ai lu en quatre jours malgré les 429 pages.

    Bertrand Picard
    André Borschberg : « Objectif Soleil », l’aventure SolarImpulse

    Du 9 mars 2015 départ d’Abu Dhabi, au 26 juillet 2016, retour à Abu Dhabi, une aventure extraordinaire et futuriste qui a demandé 13 ans pour être mise en œuvre et aboutir. Aventure menée par deux personnalités d’exception : Bertrand Picard et André Borschberg. Tous les aspects de la technique à l’émotionnel en passant par la communication et le relationnel sont abordés, par les deux protagonistes… Leur témoignage est d’une grande qualité pédagogique et humaine qui inspire l’admiration et le respect.
    Une lecture passionnante que je rangerais à la fois dans les coups de cœur et les livres qui font du bien. À lire absolument.

    ABC

    Bonne lecture


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  • Rabih Alameddine : « Les vies de papier »
    Prix Femina étranger en 2016.
    Rabih Alameddine est peintre et romancier. Né à Amman en Jordanie de parents libanais, il vit en partie à San Francisco, en partie à Beyrouth.
    « Je me suis depuis longtemps abandonnée au plaisir aveugle de l’écrit. La littérature est mon bac à sable. J’y joue, j’y construis mes forts et mes châteaux, j’y passe un temps merveilleux. C’est le monde à l’extérieur de mon bac à sable qui me pose problème. Je me suis adaptée avec docilité, quoique de manière non conventionnelle, au monde visible, afin de pouvoir me retirer sans grands désagréments dans mon monde intérieur de livres. Pour filer cette métaphore sableuse, si la littérature est mon bac à sable, alors le monde réel est mon sablier. Un sablier qui s’écoule grain par grain. La littérature m’apporte la vie, et la vie me tue… »
    Cet extrait du roman reflète sa tonalité. Aalya, 72 ans vit à Beyrouth dans un vieil immeuble délabré dans un univers de femmes qui, bien que chacune chez elle dans son appartement, forment une originale communauté de vie… Chaque année Aalya, le 1er janvier commence à traduire en arabe l’une des œuvres de ses romanciers préférés… Mélangeant « vies de papier » avec ses souvenirs personnelles Aalya nous entraine sans transitions de la vie à Beyrouth à la littérature ou à la musique en passant par sa vie familiale, l’évocation de sa meilleure amie Hannah, la guerre  et ses relations douloureuses avec sa mère. Tout cela dans un flot de réflexions qui se mêlent et s’entrecroisent…
    Un livre étonnant, plein d’érudition jalonné de citations toujours très pertinentes… Ayant lu le livre avec de nombreuses interruptions, j’ai  parfois un peu perdu le fil, mais l’ai lu jusqu’au bout avec curiosité et intérêt.


    Fabien Grolleau et Jérémie Royer : « Sur les ailes du monde, Audubon »
    Un bon roman graphique écrit et illustré en partant des propres écrits d’Audubon. Une vie pleine de passion et d’aventures dont Audubon a enjolivé et modifié lui-même la réalité, mais qui permet de découvrir le peintre ornithologique qui est devenu un des pères de l’écologie moderne américaine.
    En fin de livre une biographie résumée de la vie d’Audubon.
    J’ai beaucoup aimé


    Lyonel Trouillot : « Kannjawou »
    À Haïti la bande des cinq rêve d’avenir et d’amélioration de leurs conditions de vie dans le cadre misérable de la rue de l’Enterrement, aux portes du cimetière.
    Entre occupation militaire ou humanitaire comment peuvent-ils relever la tête et vivre décemment ? Chacun tente sa propre recette, écrire, être leader syndical, être témoin en étant serveuse au kannjawou, … Ils veulent plus de justice et d’égalité et croient aux vertus de l’éducation, en animant un centre culturel pour les jeunes, aidés par un « petit professeur » qui leur laisse libre accès à sa bibliothèque…
    Kannjawou : fête, partage, ici est un bar local où les uns et les autres viennent se distraire pour sortir de la misère qu’ils côtoient au quotidien.
    Lyonel Trouillot dénonce et s’alarme devant les travers de son pays « occupé » par les O.N.G. qui ont bien du mal à résoudre les problèmes et l’affaiblissement de l’ardeur des jeunes pour redresser leur propre pays.
    Un livre sans concession qui présente, d’une façon imagée et littéraire, un pays dans une situation de souffrance.

    ABC


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