• Comme un puits sans fond,

    Comme un cyclone sans voix,

    Comme une bise sans baiser,

    Comme une rosée sans eau,

    Comme une attente sans but,

    Comme un vertige sans précipice,

    Comme un troupeau de moutons que je compte et recompte,

    Comme un disque rayé patinant dans la choucroute,

    Comme un somnambule dormant debout les yeux grand ouverts,

    Le cauchemar de l’insomnie, et sa porte de sortie sur le labyrinthe d’une galaxie étoilée,

    un soupir et une envie : dormir, oui dormir, comme un bébé…

     

    Insomnie :

     

    ABC

     

    Merci à Lenaïg pour sa quinzaine à la barre des croqueurs de mots

     

     

     


    18 commentaires
  • Atmosphère étrange :

    Lenaïg à la barre nous propose comme thème

    Une étrange atmosphère

     (n'hésitez pas à cliquer sur les photos pour mieux vous en imprégner)

     

    C'était hier :

    Atmosphère étrange :

    serait-ce demain ? :

    Atmosphère étrange :

    Quelque chose secouait l'atmosphère

    difficile de s'y faire

    je, tu, il, nous

    flottions

    dans un univers

    envoutant

    qui nous laissait sans voix

    sur la voie ordinaire

    de notre chemin de vie

    tout était normal

    et tout était faux

    quel était donc le message

    envoyé des cieux

    qui nous figeait sur place ?

    La porte d'hier

    était fermée

    celle de demain

    semblait vraiment

    trop loin

    nous ramions sans rame

    en attente d'un signe

    de l'espace

    ---

    le soir tombait

    nous attendions encore

    ---

    (dans cette atmosphère étrange, je croyais comprendre

    qu'au royaume du mystère

    comme au pays des rêves

    il n'y avait ni temps, ni conjugaison)

     

    ABC


    23 commentaires
  • Musique intérieure :

    Lenaïg tient la barre cette quinzaine

    Pour son premier jeudi poésie

    je lui dédie une atmosphère musicale

     

    Comme le ronronnement de la houle dans le creux de la vague,

    l'homme, en son for intérieur,

    joue son concerto pour cor et basse continue.

     

    Comme la bise du soir caressant les flots,

    la femme, en son jardin secret,

    fredonne sa petite musique de nuit.

     

    Quand l'un et l'autre se rencontrent

    dans le grand orchestre de la vie

    il est bon qu'ils accordent leur violon

     

    ABC


    23 commentaires
  • À la veillée, défi 141 et 44

     

    Pour le dernier jour de barre d'Enriqueta

    Je reprends le défi 44 d'Hauteclaire

     

    Les nuits sont longues, et nous nous rassemblons à la veillée, autour d'une lampe tempête et d'une bouteille de vieux rhum, pendant que dehors il fait noir. Le moment est venu de se raconter des histoires, entre marins, et d'évoquer des souvenirs..et le défi arrive, entre tous ces conteurs. Peut-être aussi une nouvelle occasion de se connaître mieux !

    Vous avez rencontré une célébrité? Racontez nous !

    Mettez -vous en scène, plantez le décor , faites-en un grand évènement.
    Vous en avez rencontré plusieurs, enchaînez les histoires ...
    Mais .... car il y a un mais ...

    Tout bon marin a le sens de la narration, voire de l'exagération, ou de l’invention..
    Racontez au moins deux histoires, et faites deviner laquelle est fausse !  et si les deux le sont, faites croire le contraire.
    Solution à votre convenance, dans les comms, ou le lendemain ...comme vous voulez.

     

    Week-end parisien :

     

    Après une journée de lèche-vitrines et de courses à Paris, nous avions programmé, mon mari et moi, d’assister à un concert de piano de Marielle et Katia Labèque, au théâtre des Champs Élysées…

    Nous marchions tranquillement, vers le théâtre,  quand, en passant devant le Georges V, un homme descendant, un peu précipitamment, les marches du perron de l’hôtel, en manqua une et se retrouva littéralement dans mes bras secourables. Il leva la tête pour s’excuser brièvement et s’engouffrer dans une voiture. Quand son chauffeur s’engagea sur la chaussée, mon mari me dit « l’as-tu reconnu ? », je n’en avais pas eu le temps... Je venais d’empêcher Paul Ducasse de s’étaler de tout son long sur le trottoir…

     

    En sortant du concert, nous tentions de traverser les Champs Élysées, quand nous avons entendu un vrombissement de moto qui nous fit tourner la tête et remonter précipitamment sur le trottoir. Le feu étant au rouge, le motard ralenti et à mon grand étonnement, je me suis retrouvée, nez à nez, avec l’ « idole des jeunes » ! Avant même que j’ai eu le temps de réaliser, il remettait les gaz, en chantant devant mon air ébahi « Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? »… Je n’aurai jamais plus l’occasion de revoir Johnny de si près…

    C’est ainsi que s’écrivent les hasards des rencontres de trottoir dans les rues parisiennes !!!

     

    ABC

     

    Qui ? Que ? Quoi ? Quand ? Qu’est-ce ?

     

    Oui, j’ai bien rencontré Paul Ducasse, dans des conditions similaires, le décor et le contexte fut le même. Mais il n’a pas raté de marche d’escalier, et ce fut effectivement, mon mari, qui l'a reconnu le premier…

     

    Oui, j’ai bien rencontré Johnny à moto sur les Champs Élysées, mais le contexte, la date et les circonstances en furent bien différents. C’était environ 40 ans plus tôt, Johnny était sur une magnifique Harley Davidson, précédant crânement une bande pétaradante de motards, descendant allégrement et bruyamment l’avenue, sans même daigner ralentir au feu rouge, qu’ils grillèrent sans complexe…

     

      ABC

     

     


    15 commentaires
  • Grenier, défi 141 et 28 :

    Pour le défi 141, selon les consignes d'Enriqueta,

    j'ai choisi de revenir au défi 28 de Tricotine

    et de ranger une nouvelle fois le grenier de ma grand-mère

     

    Le livre du voyage :

     

    Je venais de décider de ranger le grenier pour l’en débarrasser de toutes ses fausses Antiquités. En ouvrant la malle de ma grand-mère, pour quelques heures, je changeais d’univers. J’y ai découvert un grand livre d’histoires intitulé « Le livre du voyage »… Assise par terre, d’une main, j’en époussetais la poussière, de l’autre je tournais les premières pages. Nous avons dû être nombreux à le compulser, les feuilles étaient froissées, bien écornées. Ce livre illustré en noir et blanc me prit littéralement par les sentiments. J’explorais ses images, contemplant des paysages, je partais en voyage  sur d’autres rivages…… L’écriture en vieux français me déconcertait tout en m’offrant la richesse des racines de notre langue latine….. Plaisir des yeux, plaisir de l’ouïe, en admirant les gravures je lisais à voix haute une belle littérature qui m’enveloppait d’un mystère apte à me plaire…

    Qu’ai-je retenu de cette lecture, rien d’autre qu’une atmosphère, un petit air faussement désuet qui m’a enchanté pendant toute une journée… Des vieux objets du grenier, « le livre du voyage » est le seul que j’ai conservé, imprégné de l'odeur des noix étalées sur le plancher. J’aime encore le feuilleter après plusieurs années, réminiscence d’un passé pour beaucoup oublié !

     

    ABC


    29 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique