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Par abécé le 9 Avril 2015 à 05:36
Comme un puits sans fond,
Comme un cyclone sans voix,
Comme une bise sans baiser,
Comme une rosée sans eau,
Comme une attente sans but,
Comme un vertige sans précipice,
Comme un troupeau de moutons que je compte et recompte,
Comme un disque rayé patinant dans la choucroute,
Comme un somnambule dormant debout les yeux grand ouverts,
Le cauchemar de l’insomnie, et sa porte de sortie sur le labyrinthe d’une galaxie étoilée,
un soupir et une envie : dormir, oui dormir, comme un bébé…
ABC
Merci à Lenaïg pour sa quinzaine à la barre des croqueurs de mots
18 commentaires -
Par abécé le 6 Avril 2015 à 04:51
Lenaïg à la barre nous propose comme thème
Une étrange atmosphère
(n'hésitez pas à cliquer sur les photos pour mieux vous en imprégner)
C'était hier :
serait-ce demain ? :
Quelque chose secouait l'atmosphère
difficile de s'y faire
je, tu, il, nous
flottions
dans un univers
envoutant
qui nous laissait sans voix
sur la voie ordinaire
de notre chemin de vie
tout était normal
et tout était faux
quel était donc le message
envoyé des cieux
qui nous figeait sur place ?
La porte d'hier
était fermée
celle de demain
semblait vraiment
trop loin
nous ramions sans rame
en attente d'un signe
de l'espace
---
le soir tombait
nous attendions encore
---
(dans cette atmosphère étrange, je croyais comprendre
qu'au royaume du mystère
comme au pays des rêves
il n'y avait ni temps, ni conjugaison)
ABC
23 commentaires -
Par abécé le 2 Avril 2015 à 05:42
Lenaïg tient la barre cette quinzaine
Pour son premier jeudi poésie
je lui dédie une atmosphère musicale
Comme le ronronnement de la houle dans le creux de la vague,
l'homme, en son for intérieur,
joue son concerto pour cor et basse continue.
Comme la bise du soir caressant les flots,
la femme, en son jardin secret,
fredonne sa petite musique de nuit.
Quand l'un et l'autre se rencontrent
dans le grand orchestre de la vie
il est bon qu'ils accordent leur violon
ABC
23 commentaires -
Par abécé le 26 Mars 2015 à 05:37
Pour le dernier jour de barre d'Enriqueta
Je reprends le défi 44 d'Hauteclaire
Les nuits sont longues, et nous nous rassemblons à la veillée, autour d'une lampe tempête et d'une bouteille de vieux rhum, pendant que dehors il fait noir. Le moment est venu de se raconter des histoires, entre marins, et d'évoquer des souvenirs..et le défi arrive, entre tous ces conteurs. Peut-être aussi une nouvelle occasion de se connaître mieux !
Vous avez rencontré une célébrité? Racontez nous !
Mettez -vous en scène, plantez le décor , faites-en un grand évènement.
Vous en avez rencontré plusieurs, enchaînez les histoires ...
Mais .... car il y a un mais ...Tout bon marin a le sens de la narration, voire de l'exagération, ou de l’invention..
Racontez au moins deux histoires, et faites deviner laquelle est fausse ! et si les deux le sont, faites croire le contraire.
Solution à votre convenance, dans les comms, ou le lendemain ...comme vous voulez.Week-end parisien :
Après une journée de lèche-vitrines et de courses à Paris, nous avions programmé, mon mari et moi, d’assister à un concert de piano de Marielle et Katia Labèque, au théâtre des Champs Élysées…
Nous marchions tranquillement, vers le théâtre, quand, en passant devant le Georges V, un homme descendant, un peu précipitamment, les marches du perron de l’hôtel, en manqua une et se retrouva littéralement dans mes bras secourables. Il leva la tête pour s’excuser brièvement et s’engouffrer dans une voiture. Quand son chauffeur s’engagea sur la chaussée, mon mari me dit « l’as-tu reconnu ? », je n’en avais pas eu le temps... Je venais d’empêcher Paul Ducasse de s’étaler de tout son long sur le trottoir…
En sortant du concert, nous tentions de traverser les Champs Élysées, quand nous avons entendu un vrombissement de moto qui nous fit tourner la tête et remonter précipitamment sur le trottoir. Le feu étant au rouge, le motard ralenti et à mon grand étonnement, je me suis retrouvée, nez à nez, avec l’ « idole des jeunes » ! Avant même que j’ai eu le temps de réaliser, il remettait les gaz, en chantant devant mon air ébahi « Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? »… Je n’aurai jamais plus l’occasion de revoir Johnny de si près…
C’est ainsi que s’écrivent les hasards des rencontres de trottoir dans les rues parisiennes !!!
ABC
Qui ? Que ? Quoi ? Quand ? Qu’est-ce ?
Oui, j’ai bien rencontré Paul Ducasse, dans des conditions similaires, le décor et le contexte fut le même. Mais il n’a pas raté de marche d’escalier, et ce fut effectivement, mon mari, qui l'a reconnu le premier…
Oui, j’ai bien rencontré Johnny à moto sur les Champs Élysées, mais le contexte, la date et les circonstances en furent bien différents. C’était environ 40 ans plus tôt, Johnny était sur une magnifique Harley Davidson, précédant crânement une bande pétaradante de motards, descendant allégrement et bruyamment l’avenue, sans même daigner ralentir au feu rouge, qu’ils grillèrent sans complexe…
ABC
15 commentaires -
Par abécé le 23 Mars 2015 à 05:12
Pour le défi 141, selon les consignes d'Enriqueta,
j'ai choisi de revenir au défi 28 de Tricotine
et de ranger une nouvelle fois le grenier de ma grand-mère
Le livre du voyage :
Je venais de décider de ranger le grenier pour l’en débarrasser de toutes ses fausses Antiquités. En ouvrant la malle de ma grand-mère, pour quelques heures, je changeais d’univers. J’y ai découvert un grand livre d’histoires intitulé « Le livre du voyage »… Assise par terre, d’une main, j’en époussetais la poussière, de l’autre je tournais les premières pages. Nous avons dû être nombreux à le compulser, les feuilles étaient froissées, bien écornées. Ce livre illustré en noir et blanc me prit littéralement par les sentiments. J’explorais ses images, contemplant des paysages, je partais en voyage sur d’autres rivages…… L’écriture en vieux français me déconcertait tout en m’offrant la richesse des racines de notre langue latine….. Plaisir des yeux, plaisir de l’ouïe, en admirant les gravures je lisais à voix haute une belle littérature qui m’enveloppait d’un mystère apte à me plaire…
Qu’ai-je retenu de cette lecture, rien d’autre qu’une atmosphère, un petit air faussement désuet qui m’a enchanté pendant toute une journée… Des vieux objets du grenier, « le livre du voyage » est le seul que j’ai conservé, imprégné de l'odeur des noix étalées sur le plancher. J’aime encore le feuilleter après plusieurs années, réminiscence d’un passé pour beaucoup oublié !
ABC
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