• Stella (2)

     

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     « Plus de coquelicots, mais alors… »
    Stella ne finit pas sa phrase, plus de coquelicots, plus de prés, plus de vert, plus de rouge, adieu les chants, adieu la valse. Elle se mit d’un coup à sangloter…
    « Oh, non ! » s’exclama le lampadaire, « non ne pleures pas, c’est Noël, personne ne doit pleurer quand vient Noël »
    « Noël ! qui est-ce Noël ? »
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    « Tu es bien ignorante toi qui tombes du ciel. Noël, ce n’est personne, c’est une fête, une grande fête, la plus belle des fêtes pour les enfants. Alors si tu pleures... »
    « Si je pleure » hoqueta Stella
    « Si tu pleures la fête ne sera pas complète et les enfants seront tristes… Regarde, tu vois, là juste au bout du chemin, une autre lumière, c’est celle de la porte d’entrée d’une grande maison dans laquelle vivent plusieurs enfants. Sèches tes larmes et va regarder par une fenêtre ce qui se passe à l’intérieur… »
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     Stella était curieuse, sa curiosité lui fit oublier sa tristesse et ses larmes. Elle s’avança sur le chemin et vit que la porte de la maison était entrebâillée. Elle se faufila à l’intérieur et ce qu’elle vit, elle sut qu’elle ne l’oublierait jamais…
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    Dans une grande pièce, juste devant elle se dressait un immense sapin, vert tout vert, avec des boules rouges et des boules or, avec des guirlandes et des cœurs. Au pied de ce sapin cinq paires de chaussons l’entouraient. Elle voulut voir de plus près…
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    Elle voulut voir de plus près, timidement sans bruit, elle s’approcha, trop petite pour avoir une vue d’ensemble, elle s’accrocha à la branche la plus basse, et lentement se mit à grimper le long d’une guirlande jusqu’à ce qu’elle soit arrivée au sommet.
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    Arrivée tout en haut du sapin, Stella s’assit confortablement au sommet et ne sachant où donner de la tête, écarquillait les yeux, en tournant sa tête dans tous les sens. Elle vit non loin du sapin, une belle cheminée, sur laquelle était déposée des bougies vertes et rouges. Dans la cheminée une grosse bûche prête pour une belle flambée.
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     Et comme elle allait s’assoupir, après toutes les émotions qu’elle venait de vivre, elle entendit un bruit semblant venir du dehors. Par la fenêtre elle crut apercevoir une traînée lumineuse, et de la cheminée sortit une voix qui grommelait « Oh la la, quelle nuit, heureusement que le jour va bientôt se lever… » Et ce qu’elle vit ensuite, aucun enfant ne l’a jamais vu…
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    Aucun enfant ne l’a jamais vu. Deux grosses bottes noires apparurent dans la cheminée, puis des jambes rouges, et après un petit effort tout un grand bonhomme joufflu et portant une longue barbe blanche, sauta sur le sol en tirant derrière lui une grande hotte. De sa hotte un à un, le bonhomme sortit des paquets, des petits, des moyens, des gros, tous enrobés de papiers brillants et multicolores qu’il déposa sans hésitation, devant chacune des paires de chaussons. Puis comme par magie, il fut aspiré par le conduit de cheminée et disparut…

    à suivre...

    ABC


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  • Mon autre jardin des fleurs :

     Pour la photo de la semaine de Patricia

     

    en lien avec la photo de la semaine dernière et avec mon article de jeudi :

     

    Photophore :

     

    ABC

    (un clic sur la photo)


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  • Nouveau thème :

     

    thème : « Micheline, Renée, Irène, Aglaé et Mélinda… »


    Tous masculins troublant l’ordre des choses, pourquoi fallait-il les nommer au féminin ?

    Micheline, l’ancienne, celle des belles années, les années jeunesses aux quatre saisons bien marquées, passée au loin presque inaperçue, juste une abondance de larmes, peut-être féminine, à une époque où l’homme s’interdisait de pleurer.
    Renée lui succéda, plus rebelle, plus sauvage, bousculant à peine, mère et grand-mère dans leurs orties. Passant échevelée et troublant légèrement le cycle des saisons, il fallait bien que jeunesse se passe.
    Quand vint Irène, le doute commença à s’infiltrer. Revendication, contestation, affirmation, elle était là, elle le montrait. Façon, martelait-elle, d’évoluer avec le temps Le désordre commençait-il vraiment à s’installer ?
    Aglaé l’a démontré, plus rien ne serait comme avant, il fallait, il faut se réveiller. Elle le crie violemment, elle rompt avec les habitudes, elle installe des incertitudes. Dans les esprits, l’inquiétude : que se passe-t-il ? Comment réagir ? N’est-il pas déjà trop tard ? Elle a fait tant de dégâts.

    Tous masculins troublant l’ordre des choses, pourquoi fallait-il les nommer au féminin ?

    Ouragans, typhons, cyclones, destructeurs, ravageurs, tueurs, je m’interroge et j’interroge, serons-nous encore là quand, à l’horizon, pointera l’œil de Mélinda ?

     

    ABC

     

    Autres participants :

    Jill Bill

    Colette

    Martine Martin

    Jacou33

    Zazarambette

     

    Prochain thème, à publier chez vous le samedi 12 janvier :

    Vie  Amour  Mort

     

    ABC


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  • Parfum du jour :

     

    Paon :

     

    Paon nocturne
    sous la flamme des projecteurs
    cadre noire
    tête blanche
    mirage ou rêverie
    l’oiseau s’envole
    abandonnant quelques plumes
    au songe d’une nuit d’automne

    ABC


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  • Rentrée :

     

     

    Dans une salle d'attente

    avoir toujours un livre -

    sa tension grimpe

    ***

    Sans jamais le voir

    attendre le Père Noël

    - l'enfant s'endort

    ***

    Attente à la gare

    impossible de stationner -

    mon portable sonne

     

    ABC


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