• Céline Curiol : « Les vieux ne pleurent jamais »

    À 70 ans Judith, veuve d’Herb, depuis un an, vit à New York la maison voisine de Janet, fantaisiste et décomplexée, qui fera tout pour la distraire malgré elle. Judith est française et une photo laissée par Herb dans un livre réveille en elle tout son passé et son enfance avec lesquels elle se demande si elle doit renouer ou continuer à les ignorer comme elle l’a fait jusqu’ici…
    Ce livre, très narratif, constitué principalement du monologue de Janet qui retisse son passé et nous fait part de toutes ses réflexions et impressions, nous parle sans concession de la vieillesse qui s’installe et s’impose progressivement, des relations mère et fille et du poids de l’amitié, à travers un voyage organisé, puis un retour temporaire et impromptu en France…
    J’ai apprécié le style de l’auteur, ainsi que la volonté de cette femme, poussée par sa voisine, de ne pas se laisser tomber dans la dépendance en acceptant lucidement les réalités de son âge.


    Emmanuel Dongala : « La sonate à Bridgetower »

    Au début de l’année 1789 débarquent à Paris le jeune violoniste prodige, George Bridgetower, neuf ans, et son père, un noir de la Barbade qui se fait passer pour un Prince d’Abyssinie et qui, sur les traces du père de Mozart, voudrait trouver fortune et gloire grâce à son fils qu’il tient fermement sous sa coupe. Ils arrivent d’Autriche où George a été l’élève de Haydn… Mais chassé par la révolution française, père et fils vont partir en Angleterre. Après bien des aléas, George va s’affranchir de la lourde tutelle de son père en étant sous la protection du Prince de Galles. Son père sera chassé du pays pour trouble à l’ordre publique en luttant, à sa manière, contre racisme et esclavagisme.
    George finira par revenir en Autriche pour y retrouver sa mère et son frère et faire la rencontre de Beethoven avec lequel il liera une amitié mouvementée…
    J’ai apprécié ce roman très documenté historiquement, socialement et musicalement dont la simplicité de l’écriture et le rythme de la narration maintiennent l’intérêt de bout en bout.


    Jacques Semelin : « Je veux croire au soleil »

    Jacques Semelin est Directeur de recherche au CNRS et enseigne depuis 1999 à Sciences Po où il a créé un cours sur les génocides et violences extrêmes. C’est à se titre qu’il a été invité en 2014 à donner des cours à l’Université de Montréal. Il nous propose, à travers son récit, un voyage dans la tête et le corps d’un non-voyant. Chacun des sens est sollicité, ouïe, odorat, toucher, pour pouvoir vivre au quotidien dans un environnement inconnu… Jacques Semelin est devenu lentement aveugle à partir de l’âge de 16 ans…
    Son envie de vivre de son métier, qui le passionne, l’aide à dépasser ce lourd handicap et à aller de l’avant malgré les nombreux obstacles physiques et psychologiques.
    De plus, nous entrons avec lui et avec intérêt, dans le système universitaire canadien, bien différent du nôtre.
    L’intérêt du livre est dans l’expérience forte et personnelle que l’auteur nous fait vivre avec lui, plus que dans la qualité ordinaire de l’écriture.

    ABC

    Je rappelle que vous pouvez toujours trouver de bonnes idées de lectures sur :

    Au fil des livres

     

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  • Amour printanier !!!

     

    Pour la photo de la semaine de Patricia

     

    Amour printanier !!!

     

    ABC

    Sur la fenêtre de la cuisine jeudi 19h35

    un clic sur la photo

     

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    merci de vos visites

     


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  • Pâques :

     

    Retour de Rome

    les cœurs de nos villages battent

    au rythme des clochers

    ***

    Chasse aux œufs

     Madame poule pond des fritures

     surprises pascales

    ***

    Poules en chocolat

    pondent des œufs en sucre

    sans coq

    ***

    Chien du chasseur

    aime les lapins chocolat

    son fils rentre bredouille

     

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    Visite :

     

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    Blog en demi-pause pour une quinzaine de jours

    je fais au mieux en fonction des jours

    À bientôt

     


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  • Début et fin, défi 184 :

     

    À la barre Martine 85, avec un début et une fin imposés avec souplesse et liberté.

     

    - Je ne sais pas trop par où commencer, pour te raconter cette aventure.
    - Quelle aventure ?
    - Celle d’une vie ordinaire qui commença un beau matin d’hiver.
    - Qu’est-ce que tu as fait ?
    - Je naquis.
    - Celle vécue en famille nombreuse, portes et fenêtres ouvertes sur la vie.
    - Qu’est-ce que tu as fait ?
    - J’ai grandi.
    - Celle cheminant d’une ville à une autre en suivant le parcours professionnel d’un père.
    - Qu’est-ce que tu as fait ?
    - J’ai appris.
    - Celle poursuivie par la prise en main de responsabilités d’adulte.
    - Qu’est-ce que tu as fait ?
    - J’ai mûri.
    - Nous fûmes deux, nous fûmes trois, nous fûmes quatre, nous fûmes cinq, nous fûmes…
    - Qu’est-ce que tu as fait ?
    - En pilotant, le nez dans le guidon, j’ai construit.
    - Tout s’est accéléré, de plus en plus, avec la naissance des jeunes pousses reprenant le flambeau des racines familiales.
    - Qu’est-ce que tu as fait ?
    - J’ai souri.
    - Plus vite, toujours plus vite, la vie m’a emportée vers demain.
    - Alors qu’est-ce que tu as fait ?
    - J’ai vieilli.

    ABC


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