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    Horace

    vorace

    bélier à la cour

    ne s'en laisse pas conter

    il broute

    en toute indifférence

    des paparazzi indiscrets

    qui osent le mettre en boîte

    pour l'envoyer

    À la récré

    de Maîtresse JB

    ABC

     

     


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  • Soirée d'automne

    Tableau d'Anders Zorn

    L’une appliquée

    L’autre songeuse

    Peinture passion

    Peinture évasion

    Mère fille côte à côte

    En pleine concentration

    Oubliant le modèle

    Pour rester personnelles

    En cette soirée d’automne

    Dans le feu de l’action

    Elles sont ici

    Elles sont ailleurs

    Leur regard

    Parle pour elles

     

    ABC

     

    Pour Mile et une

     


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  • L'arbre, pas n'importe lequel, celui-ci

     

    L'arbre

     

    Quelque soit la saison irrésistiblement il m'attire

    Je le regarde, le surveille,

    l'épie presque

     

    L'arbre

     

    Quel qu’en soit le cadrage

    c'est vers lui

    l'air de rien, dans un tout

     

    L'arbre

     

    vers lui que sans cesse

    je reviens

     

    ABC

    depuis une semaine que je l'ai photographié,

    il a nettement changé de coloration

    passant du blond au roux,

    changer de couleur

    est sa coquetterie

    wink2

     

    (au risque de me répéter, si vous aimez la photographie,

    cliquez sur chacune des photos pour les apprécier)

     


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  • Thème du 12 novembre :

    Écrire un texte selon la contrainte du prisonnier.

    (Un texte écrit selon cette contrainte se prive de toutes les lettres à jambage, c'est-à-dire des lettres qui "dépassent" des lignes comme le f ou le p. Vous pouvez donc

    utiliser : a, c, e, i, m, n, o, r, s, u, v, w, x.

    Les majuscules sont également proscrites.)

     

     

    à minima :

      

    sans cime

     ni racine

    arriver à écrire

    en vers

    curieux exercice

    une censure

    comme un en-cas

    en creux

    sans rime

    sans saveur

    sans sens commun

    ni reconnaissance

      

    une errance

     

    écrire sans cime

    ni racine

    avec ennui

    sans envie

    sous une carcasse vaine

    un mince crincrin

    sans émoi

    sans amour

    sans mécène

     

    une erreur

     

    réunir ses cimes

    ses racines menacées

    en vers sains

    versés en avenir

     

    un rêve

     

    non

    mieux encore

     

    une mission…

     

    ABC

      

    avec ces ors cuivrés, son azur en soie, noir ou rose, on ose vivre en osmose avec soirées moroses et voir nues se crever en averses en saison où une année cesse sa vie .

    Participation de Claudie (qui n'a pas de blog)

     

    Vous trouverez aussi des textes chez : Lady Marianne, Jill Bill,  Monelle et chez Jamadrou, merci à toutes les cinq smile

     

     


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  • Je me suis toujours demandée comment ils s’étaient rencontrés ? J’ai toujours cru qu’ils étaient mal associés et pourtant………. Me suis-je toujours trompée ?

    Lui avançait dans la vie, solitaire, aimant se taire. Autodidacte, il parlait quatre langues et lisait passionnément  les livres en version originale. Sans voiture, sans monture, il marchait, les yeux ouverts et les oreilles aux aguets avec une éternelle paire de jumelles à son cou. Ses poches étaient percées au propre comme au figuré, il n’avait pas de clef, pas de bagages mais la tête dans les nuages, l’esprit souvent en voyage. Il cheminait posément, vivait de l’air du temps, il était vol au vent…… « Vol au vent » souriait-elle en fredonnant,  vol au vent et bon amant…… Mais au fond que sait-on vraiment des gens ?

    Elle était décidée, appliquée et organisée. Elle faisait tourner la maisonnée, c’est elle qui avait les clefs dans son sac avec les sous et les papiers… Dans ses poches juste un mouchoir, un mouchoir en papier, un mouchoir à jeter… Elle avait beaucoup étudié, en dehors de sa langue ne parlait que l’anglais d’un air très satisfait, mais connaissait l’histoire et la géographie de nombreux pays… C’est elle qui conduisait et cela lui plaisait… C’était une rapide, oui rapide, trop rapide parfois. Comment pouvait-il la suivre à ce rythme-là, dans ses débats et ses ébats ?... Mais au fond que sait-on des gens que l’on croise ici-bas ?

    Leur maison, une chaumière, au bord de la mer, dans laquelle rentraient de nombreux courants d’air, mais aussi, au fil du temps, quelques passants qui le trouvait assis dans un fauteuil défoncé qui lui était réservé. Elle était bien souvent devant une petite table servant de bureau, là elle répondait au courrier ou réglait quelques papiers, à peine posée prête à s’en aller,…  À part le whisky du dimanche et la sortie du vendredi pour rencontrer une vieille amie  avec qui ils jouaient au rami, je ne leur connaissais pas de manies… Mais au fond   que sait-on des gens que l’on ne voit pas souvent ?

    Je me suis toujours demandée comment ils s’étaient rencontrés ? Pourquoi s’étaient-ils associés ?

    J’ai cru comprendre que cela s’était passé un été sur un chemin côtier où toute la journée, elle avait pédalé sur son V.T.T.,  pour finir par dérailler. Il était alors apparu, ses jumelles autour du cou, se promenant nonchalamment au gré du vent en sifflotant. Sans rien dire il l’avait aidée la regardant en souriant d’un œil compatissant… Elle était jeune et pressée, il était complaisant et prenait son temps…

    D’année en année, tous les étés, ils se sont retrouvés, ont fini par se marier…

    Il me serait difficile d’en dire plus car que sait-on des gens qui ne se livrent pas vraiment ?

    À regarder leurs yeux, ils étaient amoureux, jeunes comme vieux… Discrets, voire secrets, côte à côte dans la vie, ils avançaient…

    Je les croisais, une fausse banalité, un carrefour obligé, une certaine familiarité, bien forcés de se rencontrer quand on est de la même lignée.

     

    ABC

     

    Reprise d'un texte publié dans mon livre "Pêle-mêle"

    pour le thème de la semaine des Impromptus littéraires

     

     


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